COURS D’ORGANISATION, LEGISLATION ET ADMINISTRATION SCOLAIRE, G3 FRANÇAIS ISED-GL
COURS D’ORGANISATION, LEGISLATION ET
ADMINISTRATION SCOLAIRES,
G3 FRANÇAIS
ISED-GL
00. INTRODUCTION
01. OBJECTIFS
01.1. Finalité de l’enseignement au Congo
L’enseignement national a pour
finalité la formation harmonieuse de l’homme congolais, citoyen responsable,
utile à lui-même et à la société, capable de promouvoir le développement du
pays et la culture nationale.
L’école doit donc former des
citoyens producteurs, créatifs, cultivés, consciencieux, libres et
responsables, ouverts aux valeurs sociales, culturelles et esthétiques,
spirituelles et républiques. La formation de l’homme congolais doit être
totale, cohérente, équilibrée et complète. En d’autres mots, cette formation
intégrale doit tenir compte de savoir-savoir (cognition), savoir-être (affectivité)
et savoir-faire (psychomotricité).
01.2. Objectifs institutionnels
Conformément à l’esprit de la
décision n° 09/CC du 8 juin 1981 sur l’enseignement supérieur et universitaire
précisant l’orientation générale de chaque niveau d’enseignement ; ce cours
poursuit comme dans toutes les institutions supérieures les objectifs assignés
à l’ISED-GL en général, à savoir :
- Assurer la formation des cadres dans
le domaine plus divers, de la vie nationale et pour ce qui nous concerne
Enseignement supérieur pédagogique, à ce titre, les enseignements sont conçus
de manière à favoriser l’éclosion des idées neuves et le développement des
aptitudes professionnelles. Les citoyens ainsi formés doivent être
immédiatement utilisables pour le développement social et économique du
pays ;
- Organiser la recherche scientifique
fondamentale et appliquée, orientée vers la solution des problèmes spécifiques
au Congo compte tenu néanmoins de l’évolution de la science, des techniques et
de la technologie dans le monde ;
- Stimuler chez le futur enseignant
une prise de conscience à son rôle d’encadreur politique, de la noblesse de sa
mission, de la dignité de sa personnalité et de l’honneur de sa profession.
Donc, l’Institut Supérieur Pédagogique a pour finalité deux missions
essentielles : d’une part assurer l’enseignement et la recherche appliquée
qui est le soutien même de cet enseignement et d’autre part souligner la
nécessité qu’il y a de déterminer ce mode d’enseignement approprié ;
autrement dit un finaliste de l’ISP est à la fois éducateur et chercheur qui
peut mener des petites enquêtes ponctuelles et pratiques.
01.3. Objectifs généraux du cours
Les objectifs généraux de ce cours
comme ceux des autres cours d’un enseignement supérieur sont à chercher dans
l’organisation et la législation relatives aux études supérieures en RD Congo.
Ce cours vise à :
- Initier les étudiants futurs cadres
de l’enseignement aux problèmes de l’organisation et de la législation
scolaires ;
- Montrer l’importance de
l’organisation et de la législation scolaire sur l plan régional et
national ;
- Relever les aspects historiques,
géographiques et organisationnels de l’enseignement au Congo ;
- Situer l »organisation et la
législation dans le système scolaire.
01.4. Objectifs spécifiques
Le cours d’organisation et
législation scolaire dispensé à l’intention de l’étudiant de troisième graduat
poursuit quelques objectifs importants. En effet, à la fin de ce cours,
l’étudiant de troisième graduat qui aurait suivi avec attention sera à mesure
de :
a) Sur le plan du savoir
- Compléter sa formation générale et
spécialisée d’enseignant de très haut niveau par les notions des lois et des
principes de législation ;
- Définir certains concepts clés tels
que : organisation, législation, arrêté, loi, etc.
- Expliquer l’organisation de notre
enseignement dans le temps ;
- Expliquer et interpréter les lois
qui régissent notre système éducatif de la colonisation à nos jours ;
- Donner l’utilité de l’étude des lois
et leur source ;
- Avoir les connaissances approfondies
sur la loi cadre.
b) Sur le plan du savoir-faire
- Appliquer les lois qui régissent
notre système éducatif ;
- Analyser les textes, les arrêtés,
les circulaires préparés pour la bonne marche des secteurs de
l’enseignement ;
- Fournir au niveau de l’école un
texte sur le règlement d’ordre intérieur « ROI ».
c) Sur le plan du savoir-être
- Etre sensible aux problèmes qui
touchent à l’organisation et à la législation scolaire ;
- Etablir des contacts humains avec
ceux qui appliquent et subissent les effets de la loi ou des textes ;
- Fournir l’aide demandée en matière
de l’organisation scolaire dans la mesure de ses compétences.
Chapitre I : NOTIONS
PRELIMINAIRES
I.1. DEFINITIONS DES CONCEPTS
Le domaine de la pédagogie avec les
sciences de l’éducation étant vaste et complexe, le cours
d’organisation er législation scolaire trouve sa place en sciences de l’éducation
dans la pédagogie spéciale.
I.1.1. Législation scolaire
a) Etymologiquement le mot
législation vient du latin Legs ferre qui signifie faire des lois. C’est
une action d’établir une loi scolaire ou ensemble des lois scolaires ;
b) Formellement, la législation
scolaire est l’ensemble des lois qui règlementent l’enseignement dans un
pays, son application c’est l’organisation scolaire.
Le terme lois sous-tend tout texte dont la disposition
est susceptible de s’imposer à tous les citoyens ou à une catégorie de
citoyens.
Dans notre pays, ce terme
englobe :
- Les lois proprement dites qui est
élaborées et votées par le parlement ;
- Les décrets présidentiels qui sont
signés par le président de la république ;
- Les règlements administratifs qui
émanent du pouvoir exécutif et souvent de
- l’autorité qui les édite.
On distingue :
- Les décrets,
- Les arrêtés ministériels édités par
les ministres,
- Les circulaires administratives
éditées par les secrétaires.
c) Tous ces textes présentés
dans ce cadre de l’enseignement dans notre pays constituent la législation
scolaire nationale. L’utilité de l’étude de la loi est capitale. Cette
dernière détermine l’organisation et l fonctionnement de l’enseignement
national. Elles servent aussi à protéger le personnel, les biens et le droit de
l’école en tant que l’institution étatique ou privée.
I.1.2. Organisation scolaire
Etymologiquement le mot organisation
vient d’organium qui
signifie organe, une partie nettement délimitée d’un corps vivant
qui renferme une fonction déterminée.
Organiser : est une action de
constituer des structures. Formellement parlant, l’organisation
scolaire est l’application de législation scolaire qui constitue sa base. C’est
la répartition des choses, tâches, personnes dans l’ensemble de telle sorte
qu’il y ait un système avec les éléments qui favorisent le
fonctionnement. Son importance réside dans le développement économique
culturel et social.
I.2. SOURCES DE LEGISLATION SCOLAIRE
Les sources de législation scolaire
au Congo sont d’ordre :
- Colonial : la constitution belge
(application de progrès) ;
- National : la charte coloniale belge de
1908 et les différentes constitutions qui se sont succédées ainsi que toutes
les dispositions prises dans le cadre national pour réglementer l’enseignement
dans notre pays ;
- International : la charte des Nations-Unies, la
déclaration des Nations-Unies, la déclaration de droit de l’homme et de
l’enfant.
Toutes ses sources sont prises en considération dans les pays indépendants
car les normes valent pour tous les pays et pour tous les enfants. Les
caractères des lois cadres sont telle qu’il y a autant de législations
scolaires, qu’il y a autant d’Etats.
I.3. UTILITE DE L’ORGANISATION ET LEGISLATION SCOLAIRE
L’organisation et législation
scolaires sont utiles :
- Aux élèves, aux parents et aux
enseignants qui doivent connaître leurs devoirs, droits et
obligations ;
- Aux étudiants qui sont appelés à
appliquer les lois scolaires et l’organisation ;
- Aux chercheurs dans l’étude des
buts, des objectifs confrontés aux résultats scolaires.
Chapitre II : ORGANISATION ET
LEGISLATION SCOLAIRES AVANT L’INDEPENDANCE
2.1. OLS A L’EPOQUE PRECOLONIALE
L’éducation n’a pas de limite, elle
est de tout le temps et existait dans le milieu traditionnel avec les parents
qui procréaient des enfants et s’occupaient de leur éducation.
A partir du 26 Février 1885 à la Conférence de Berlin
article six, le roi LEOPOLD II réussi à s’approprier du Congo.
Cette vaste étendue de l’Afrique centrale. Suite à leurs richesses,
les pays de l’Afrique centrale avaient été disputés par les grandes
puissances. Le mécanisme de la colonisation éducative de roi LEOPOLD II
était basé sur :
· La liberté de la navigation,
· La prédiction,
· La liberté du commerce,
· La protection des biens et des
personnes.
Cette politique du roi LEOPOLD II était soutenue par :
- Les Jésuites à MULLER qui avaient comme principe
« mettre en valeur l’humanité malgré l’incapacité du peuple noir, c’est la
prédestination providentielle de tien de ce monde » ;
- Les Jules frères, pour ces derniers :
« les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races
inférieures ».
Avec méfiances aux missionnaires non belges, la politique du roi LEOPOLD II
en matière d’éducation était considérée comme l’un des mécanismes pour le
développement de ces pupilles (orphelin de guerre).
Par décrets et arrêtés royaux, le
roi LEOPOLD II organise l’enseignement dans les colonies du 26 Février 1885,
c’est le début de l’éducation par les missionnaires.
II.1.1. Les colonies scolaires œuvre humanitaire
Par le décret royal du 12 Juillet
1892 modifié par celui du 03 Janvier 1911, le gouvernement organise les colonies d’enfants
indigènes placés sous la tutelle. A l’Etat, le décret de faire la tutelle des
enfants délaissés, abandonnés, orphelins et à ceux à l’égard desquels les
parents ne remplissent pas les conditions d’entretien et d’éducation. Ces enfants
recevaient une éducation et un enseignement professionnel à la colonie (BOMA ou
MWANDA).
Dans la colonie scolaire, les
enfants sont logés dans l’internat, nourris et soignés aux frais de l’Etat. Dès
leur entrée à la colonie, tous les enfants sont placés sous la tutelle de
l’Etat ; ils restent soumis aux travaux de l’Etat jusqu’à la 18ème année
moyennant l’entretien, la nourriture, le logement et les soins médicaux
gratuits.
L’âge d’admission à la colonie est
administré par l’Etat. C’est le médecin membre de la commission d’admission qui
délivre un certificat qui consiste à l’âge approximatif de l’enfant lorsqu’il
n’a pas l’acte de naissance.
Le décret du 04 Mars 1892, va
autoriser aux représentants légaux des associations philanthropiques à
accueillir dans leurs colonies agricoles professionnelles les catégories
d’enfants dont la tutelle n’est pas assurée. Celles-ci au nom de l’Etat sur
requête adressée au gouvernement général s’occuperont aussi de ces enfants.
Les règlements du gouverneur général
du 03/04/1982 est appelé l’organisation intérieure de colonie d’enfants de
l’Etat. L’horaire journalier du travail se répartit de la manière
suivante :
- Trois heures concentrées aux
instructions militaires ;
- Trois heures concentrées au cours de
la lecture, écriture, français et exercices religieux ;
- Deux heures d’activités agricoles,
manuelles et professionnelles.
La colonie scolaire avait comme objectif savoir à la
sortie de l’école lire et écrire une langue indigène et connaître les quatre
opérations fondamentales de l’arithmétique et les théories militaires et
administratives.
Ces écoles avaient une allure des
écoles militaires avec la présence de l’officier de la force publique. Les
élèves qui étaient destinés au service militaire devraient en outre avoir
assimilé des connaissances théoriques et pratiques requises d’un sergent de la
force publique.
Les premières colonies scolaires
commencèrent à fonctionner effectivement à BOMA et à MWANDA. Ces écoles
appartenaient à l’Etat mais confiées aux congrégations religieuses pour leur
direction.
Pour réaliser leur objectif
principal qui est de propager la foi catholique, les missionnaires font
fonder des écoles parallèles aux colonies scolaires. Il s’agit des
colonies agricoles et professionnelles puis de faire des chapelles qui céderont
place aux écoles chapelles plus tard.
D’autres écoles étaient fondées pour
essayer de satisfaire aux besoins fondamentaux du Congo :
1. L’école des candidats commis en
Février 1906. L’enseignement dure 2 ans faisant suite à celui donné à la
colonie scolaire. L’objectif de cette école était strictement utilitaire : formation
des auxiliaires et créer une main d’œuvre pour l’administration.
2. Des écoles professionnelles en juin 1906 à BOMA. Ces
écoles étaient accessibles aux enfants de 12 à 20 ans, la formation était de 2
ans, pratique et visant directement le métier à acquérir.
3. Ecole professionnelle pour infirmer. La durée des
études était de 3 ans. On insistait sur la connaissance des médicaments les plus
usuels et les notions générales concernant les soins immédiats à administrer
aux malades.
4. L’école d’agriculture de EALA créée en juillet 1908.
Son but était d’initier des enfants aux travaux d’agriculture et la récolte de
caoutchouc. La formation s’étendait sur la durée de 2 ans.
A partir de 1910, c’est le régime
officiel congrégations qui prévalu. Toutes les charges financières incombaient
à l’état mais la direction des écoles chrétiennes passaient à l’école de
congrégation religieuse :
− Les frères des écoles chrétiennes à
BOMA et à KINSHASA en 1910
− Les frères de la charité de GAND à
LUSAMBO en 1911 et à KABINDA en 1912
− Les frères maristes à KINSAGANI, en
1911 et à KABINDA en 1912
− Les frères salésiens à LUBUMBASHI EN
1911.
Cette passation avait été
sanctionnée par la signature de la première convention entre le Saint Siège et
l’Etat Indépendant du Congo (E.I.C) en 1906.
Cette convention donne droit à
chaque établissement d mission dans la mesure de leurs ressources à créer les
écoles où les indigènes devraient recevoir l’instruction. Les programmes
devraient comporter un ensemble de formations professionnelles pratique et
métier. Ces programmes de cours et des études devraient être soumis au
gouverneur général et les branches à enseigner devraient être fixées de commun
accord. L’enseignement des langues nationales Belges devrait faire partie
essentielle.
2.2. O.L.S A L’EPOQUE COLONIALE DU 18 OCT ?1908
au JUIN 1960
2.2.1. Travaux préparatoires
A cette époque le Congo n’avait pas
encore un statut politique. La politique du Congo Belge en matière
d’éducation c’est la liberté de l’enseignement au Congo Belgique pris
possession du Congo, la réalisation scolaire état minime.
L’enseignement donné dans écoles de
l’E.I.C était médiocre, la matière était rudimentaire. Comme
conséquence, il fallait donc mener des études sérieuses pour partir des bases
solides plus larges. C’est ainsi que le 05 Juillet 1909 un comité
consultatif d’enseignement fut crée à BOMA pour émettre un avis pour tous.
La nécessité de faire mieux que
l’E.I.C poussant la colonie à organiser l’argument des écoles tenues par
émissaires. Cet agrément comportant entre autre l’adoption du programme fixé
par le gouvernement. En matière de l’éducation :
− Du point de vue objectif, nous
distinguons deux périodes :
a) La période d’efforts non coordonnés
caractérisés par l’évangélisation et
b) La période de l’enseignement
réglementaire avec l’amélioration graduelle des mais indigènes.
− Du point de vue collaboration, il y
eut la liberté de l’enseignement et la collaboration des missionnaires même
étrangers d’où l’importance des partis politiques en matière d’enseignement.
Pour étendre l’enseignement au sein de sa colonie, la Belgique doit choisir
le système de subside aux écoles des missions en imposant à celle-ci un
programme et en les soumettant à un contrôle. D’où la création de nombreuses
écoles officielles. En plus, il n’est plus question de tâtonner de créer les
écoles au hasard sans une organisation d’ensemble pré-établie ni connaissances
exactes des besoins réels.
C’est ainsi que ces missions
scientifiques ont été déployées sur le territoire de la colonie pour toucher du
doigt les réalités locales et proposer des solutions adéquates. Parmi ces
missions retenons les rapports ci-après :
1. LAPHELPS en Stockes Fund (1921)
C’est une fondation américaine ayant pour but
d’améliorer le logement des familles pauvres et de favoriser l’éducation des
noirs d’Amérique ainsi bien que l’Afrique. (Grâce) des fonds laissés à sa mort
par une noire américaine Miss Caroline Phelps STOCKES)
2. Enquête RENKIN
Pendant la période de 1906 à 1920, l’enseignement au
Congo-Belge fait peu de progrès en raison de première guerre mondiale. Une
enquête est alors initiée par monsieur RENKIN ministre de la colonie.
Cette enquête était faite sur les objectifs, les structures, les méthodes et
les programmes scolaires. Il était question de déterminer les besoins réels de
la société et de rechercher le moyen de former rapidement le personnel
congolais qui pouvant valablement remplacer les agents subalternes belges.
A l’issu de cette enquête commencée en 1916, de très bons projets ont été
faits pour recruter des enseignants, construire les locaux, acheter les
fournitures de classes et matériel d’atelier mais ces projets n’étaient pas
réalisés à cause de la guerre.
3. Les bureaux permanents du congrès
colonial national.
Ces bureaux permanents avaient pour but :
− La formation de l’élite congolaise
− L’imposition du minerval
− L’organisation scolaire
4. Commission FRANCK
La crise économique et financière provoqué par la
guerre influe négativement sur le développement de l’école. Les travaux sur l’enseignement
restent au stade préparatoire, en ce qui concerne l’organisation de programme,
de type d’écoles créées le 10 juillet 1922, la commission FRANCK créée et
dirigée par FRANCK alors ministre belge ministre belge de la colonie s’est mise
au travail pour élaborer un enseignement libre du programme subsidié.
Les principes suivants président à l’élaboration du
projet :
− Nécessité de l’adaptation de
l’enseignement aux milieux indigènes essentiellement agricoles ;
− Nécessité d’avantager l’éducation
par rapport à l’instruction avec la religion chrétienne en tête du programme et
même de l’horaire du cours ;
− Nécessité d’enseigner en langue
indigène pour la première formation de l’âme indigène;
− Nécessité de s’orienter vers
la collaboration étroite avec les missions religieuses ;
− Nécessité de créer l’inspection de
corps spécialisé de contrôle de l’enseignement ;
− Développement des écoles normales
pour accroître l’effectif du personnel enseignant indigène ;
− Veiller à l’éducation de la femme.
2.2.2. L’organisation scolaire
Le fascicule intitulé « Projet
de l’organisation de l’enseignement libre du Congo, école avec le concours de
missions de missions nationales », rapports issus des travaux
préparatoires renferme la première réglementation de l’enseignement. Cette
réglementation tient compte de la Charte coloniale qui fixe les objectifs
généraux, le type d’écoles, le programme et l’organisation générale. Les
missions assument la responsabilité des écoles suivant un programme
d’enseignement, un système d’inspection et un barème de subsides arrêté par le
gouvernement général.
Il est à noter que l’organisation de
l’enseignement n’est pas l’œuvre du législateur colonial. L’intervention du
législateur se limite aux notes de crédit budgétaire attribuées par le
parlement belge en Belgique. L’administrateur colonial évite ainsi d’assurer la
formation de la jeunesse congolaise sous prétexte qu’aucun texte juridique ne
l’y oblige. L’administration se contente de diriger indirectement l’éducation
entreprise par les missionnaires dans des écoles subsidiées.
En 1945, le socialiste GODDING,
Ministre des colonies fait accepter le principe d’aide financière aux écoles
des missions protestantes. Il instaure en 1946 l’enseignement officiel laïc
pour les enfants blancs. Il faut attendre 1954 pour voir l’organisation de
l’enseignement officiel pour les enfants congolais. Grâce au Ministre
socialiste Auguste BUISSERET, des écoles pour les enfants congolais ont été
créées à Kinshasa à Kisangani, à Kananga, à Lubumbashi.
La formation des cadres moyens et
supérieurs, d’une élite intellectuelle nationale n’est pas la chose la plus
rapidement souhaitée. Car la politique coloniale doit éviter de former trop
vite les cadres supérieures qui pourraient être la cause de multiples ennuis
pour administration publique. On le dit couramment à l’époque « pas
d’élite, pas d’ennuis ».
2.2.3 Les programmes scolaires
L’enseignement colonial a connu des
programmes selon les périodes :
1. Programme de 1929
Ce programme met l’accent sur le travail manuel
Ø La structure des écoles est repartie
de la manière ci-après :
Ø L’école du 1er degré
confiée au catéchiste ;
Ø L’école du 2ème degré
avec 3 ans d’études ;
Ø L’école spéciale pour la formation
des commis et des instituteurs ;
Ø L’école secondaire et supérieure :
le petit et le grand séminaire.
L’objectif de ces écoles est :
Ø De former les auxiliaires pour l’œuvre de
l’évangélisation ;
Ø La formation des maîtres par rapport aux élèves de
l’école primaire et aux conditions de vie des enseignants ;
Ø La formation doit s’adapter au milieu.
2. Programme de 1938
Suite au progrès constaté dans
l’enseignement et au développement quantitatif des écoles, après neuf ans le
programme revu en 1938. C’est ainsi qu’on a donc :
− Ecole rurale avec une priorité au
travail manuel ;
− 2ème degré primaire
jusqu’à 5 ans d’études, amélioration des conditions de vie par formation
suffisante ;
− 6ème primaire
attachée à une classe spéciale pour les élèves les plus doués ;
− Les écoles des candidats commis
furent supprimées et remplacées par les écoles moyennes dont le but était de
préparer :
1) Les élèves de l’enseignement professionnel
spécialisé ;
2) A la profession d’employés des bureaux.
3. Programme de 1941
Ce programme se caractérise par :
− L’enseignement professionnel
technique des métiers ;
− L’enseignement agricole.
On trouve :
− L’école moyenne agricole et
− l’école professionnelle agricole.
Il est à noter qu’il y avait aussi
l’enseignement post scolaire qui se donnait après l’enseignement scolaire non
formalisé et l’enseignement extra-scolaire qui se donnait dans de centres qui
n’étaient pas officiellement reconnus et touchaient une catégorie de gens. On y
distinguait :
− Le centre d’enseignement pratique et
agricole ;
− Le cours de perfectionnement et
d’entretien ;
− Les écoles artisanales et les écoles
techniques.
− Ecole gardienne sur deux ans ;
− Ecole préparatoire 2 ou 3 ans ;
− Ecole primaire du 1 er degré :
2 ans pour tous les enfants avec la 3 3ème année
facultative ;
− Ecole primaire du 2éme ordinaire
avec 5 ans d’études (pour les enfants moins doués) conduisant au certificat qui
donne accès uniquement aux enseignements post-primaire et péri-primaire ;
− Ecole primaire du 2ème degré
sélectionne avec 6 ans d’études pour les enfants doués, le certificat délivré à
l’issu de ce cycle, donne accès à l’enseignement secondaire.
Les élèves doués qui terminent le 2ème degré
ordinaire, étaient admis en 6ème et 7ème préparatoire
pour être admis ensuite dans les secondaires.
L’avantage de cette conception
pédagogique est de
permettre à chaque élève de choisir le degré d’enseignement adapté à ses
aptitudes intellectuelles et de faciliter l’alphabétisation de la population en
langue locale. L’inconvénient est la sortie prématurée après 2
ou 3 ans l’enfant s’inventait d’avoir accompli un cycle complet ; et suite
aux effectifs, la structure induisait les chercheurs en erreur. Il y avait
aussi la complexité des écoles primaires.
b) Au niveau de l’enseignement ou péri-primaire
En terme de réglementation,
l’appellation « post-primaire et péri-primaire » n’équivaut pas au
secondaire. Ces termes ne visent que des écoles à finalité immédiate. La
structure se présente comme suit :
Ecole d’apprentissage avec 2 ans d’études pour la
formation des artisans ;
Ecole d’auxiliaire avec 2 ans d’études pour former des
clercs de collectivités rurales et des petits commis de bureaux ;
Ecole d’apprentissage pédagogique (E.A.P) avec 2 ans
d’études qui forme l’enseignement pour les écoles rurales de 1ère et
2ème primaire ;
Ecole ménagère avec 3 ans d’études pour la formation
des épouses des évolués congolais.
c) Enseignement secondaire du cycle court
Dans cette filière on
distingue :
− Ecole professionnelle avec 4 ans
d’études qui forme les ouvriers qualités ;
− Ecole moyenne de garçons avec 4 ans
d’études qui forme les employés subalternes des bureaux ;
− Ecole de moniteurs (E.M) avec 3 ou 4
ans pour la formation d’instituteurs ou institutrices du primaire du degré
ordinaire provisoire ou sélectionné ;
− Ecole moyenne ménagère (E.M) avec 4
ans et quatre sections d’enseignement secondaire proprement dit avec deux
cycles ;
− Ecole secondaire générale avec 6 ans
d’études préparant à l’enseignement supérieur. Elle comprend deux
sections : une section latine et une section moderne scientifique. Il y
avait 3 ans d’enseignement général et 3 ans d’enseignement spécial qui se
donnait au niveau de la 4ème année. Les sections organisées
étaient :
1. La section générale qui formait les instituteurs pour
le degré sélectionné de l’école primaire.
2. La section des sciences qui formait les assistants
médicaux et agricoles ;
3. La section administrative et commerciale qui formait
les agents du bureau ;
4. La section de géomètres arpenteurs qui devraient
former les géomètres et
5. La section d’éducation physique qui formait les
moniteurs d’éducation physique.
d) Enseignement supérieur et
universitaire
Pour cet
enseignement supérieur et universitaire, on devrait tout attendre de
l’initiative privée : FORMULAC et CONDULAC et des initiatives des
missionnaires catholiques proposaient au gouvernement Belge la création des
institutions d’enseignement supérieur au Congo. C’est ainsi que l’arrêté royal
du 21 Février 1949, le roi belge autorisant l’ouverture de l’université dénommé
LOVANIUM solennelle et historique de la 1ère année académique
au Congo. Par son décret du 28 octobre 1955, le roi belge créant l’université
officielle du Congo-belge et du Rwanda Urundi. Cette université ouvre ses
portes aux congolais et aux étrangers à Lubumbashi le 12 octobre 1956. Cette
dernière étant parrainée à l’Université de LIEGE, alors que Lovanium était
parrainée par l’université de LOUIVAIN.
Dans chaque université étaient
créées une ou plusieurs écoles préparatoires, pré-université « PREU »
en sigle. Cette classe du régime congolais de 1948. Le certificat délivré aux
lauréats après un an à l’issu du « PREU » donne accès à l’université.
Par défaut du 25 novembre 1958, la
loi sur la collation des grades académiques et l’équivalence de diplôme a été
promulgué.
e) Amendement de la réglementation du changement de
1948 au programme de 1952.
Ces amendements se sont montrés
exigeants vis-à-vis de la qualification du personnel. Il consiste en
ceci :
1. Que les missionnaires inspecteurs de l’enseignement
soient qualifiés (posséder au 1er niveau de diplôme
universitaire)
2. Que le professeur de pédagogie et de psychologie
soient licencié ou docteur.
f) La formulation du Jury Central et la création des
écoles officielles de 1950 à 1954.
Comme conséquence, l’épiscopat
catholique belge se protestant et l’état reculant en donnant un délai de 5 ans.
Mais à cette période il y a eu des événements d’ordre socio-politique entre les
évolués et l’homme blanc et pour calmer l’esprit des évolués, le gouvernement
créant les cartes de mérite civique attribuées aux évolués.
En 1952 fut instauré le système de
matriculation c'est-à-dire l’inscription sur le système officiel de tous les
blancs, personnel enseignant et certains noirs y étaient assimilés.
Dans le souci d’augmenter le nombre
d’associés de diplômes d’étude secondaire (homologation), les examens
extra-scolaires ont été organisés dans chaque chef lieu de Province. En 1954,
le ministre de colonie BUISSERET instaurant l’enseignement officiel pour les
enfants congolais et c’est le coup d’envoie de ce qu’on appelé la guerre
scolaire.
En 1956, les écoles catholiques
créèrent un organisme décentralisé appelé « Bureau des enseignants
catholiques » BC en sigle. Dans la suite, les Protestants et les
Kimbanguistes créèrent aussi les leurs. Tous ces bureaux ont été supprimés à
partir de 1974 et remplacés par les « coordinations nationales des écoles
conventionnées ».
En 1958, fut adopté effectivement le
programme métropolitain dans les écoles secondaires congolaises. Ce programme
donnait accès à l’université sans autre formes des préparations préalables.
Quant aux études supérieures, juste
en 1954, les seules institutions d’enseignement étaient les grands séminaires.
Après la création de l’université de Lovanium et de Lubumbashi, l’université
libre au Congo (ULC) a été créée en 1964 par les protestants. C’est l’actuelle
Université de Kisangani.
CHAPITRE III. ORGANISATION ET LEGISLATION SCOLAIRES A
L’EPOQUE DE L’INDEPENDANCE
3.0. INTRODUCTION
La forme est une modification
radicale d’un système éducatif. En appelées EVOLUES. Ces évolués formaient des
associations des anciens élèves qui se transformaient en parti politique qui
formulaient plusieurs revendications entre autres : la reforme de
l’enseignement au Congo.
Malgré les efforts manifestés durant
la colonisation en matière de formation des congolais, le Congo se trouvait à
l’indépendance avec une pénurie des cadres. Les premières années de
l’indépendance ont été marquées par l’absence des cadres formés au niveau de
l’armée, du gouvernement et de l’administration publique.
Les statistiques de l’UNSCO montrent
qu’au lendemain de l’indépendance, le taux de la scolarisation de
l’enseignement primaire était de 81% au Congo.
Le Congo occupait ainsi la 3ème place
en Afrique. Les quelques rares pays à avoir eu une scolarisation de
100% sont : Congo Brazzaville, Gabon, Cameroun etc.… par contre, le
taux de scolarisation de l’enseignement secondaire était non significatif et le
pays occupait presque la 6ème place parmi les pays francophones
c'est-à-dire après le Gabon, le Congo Brazza, le Madagascar, le Cameroun et le
Sénégal. Ainsi, pour 1000 élèves à l’école secondaire, le Congo ne comptait que
23 seulement…
Quant à l’enseignement supérieur, le
jour de la proclamation de l’indépendance, le pays ne comptait en tout que 17
diplômes universitaires et moins de 200 étudiants. Cette situation a eu comme
conséquence absence des cadres et des destinées du pays furent confiées aux
hommes politiques en majeure partie, incapables, incompétents, ignorant de
certains cas et aventuriers.
Devant cette difficulté, les
nouveaux responsables du pays confiant à l’institution scolaire la lourde et urgente
tâche de former et de produire des cadres nationaux dont le jeune pays a
besoin. La priorité fut alors accordée aux enseignants secondaire, supérieur et
universitaire d’où la nécessité absolue de la reforme pour former les cadres.
3.1. REFORME DE L’ENSEIGNEMENT
3.1.1. Définition
Une réforme est un changement qui
porte un jugement des valeurs négatives et qui crée en même temps les valeurs
nouvelles. C’est « la rénovation ». C’est tout changement causé par
une certaine inadéquation entre certains aspects du système éducatifs et
nécessité l’introduction des nouveaux éléments. C’est
l’ « innovation »
3.1.2. Réorganisation
L’organisation de l’enseignement
d’après les législations de cette période, se trouve dans deux textes
constitutionnels :
− La loi fondamentale du 15 Mai 1960
dans son article 7 ;
− La constitution de Luluabourg
(Kananga) en 1964 dans les articles 33 et 38
Les notions importantes développées dans ces textes peuvent se
résumer dans ceci :
− Le droit à l’éducation : c’est
un des droits fondamentaux de la personne humaine consignés dans la déclaration
internationale des droits de l’homme ;
− La liberté de l’enseignement en ce
qui concerne la liberté de création des écoles, toute personne physique ou
morale disposant des moyens les possibilités d’ouvrir une
école ;
− L’obligation et la gratitude de
l’enseignement ;
− L’enseignement national est un
ensemble qui englobe les établissements organisés par l’état et par les
particuliers ;
− La qualification scolaire est le
processus par lequel un pays prévoit à court, moyen et à long terme les
objectifs à atteindre dans tout le domaine de la vie nationale et met les
moyens adéquats pour atteindre les objectifs ;
− La création d’une école, c’est
l’acte par lequel le pouvoir public agrée officiellement une école comme
équivalente aux autres écoles publiques en fonction des critères
ci-après : niveau d’études, la qualification du personnel enseignant et la
fréquentation suffisante de l’établissement pour justifier l’investissement
consenti par l’état ;
− L’enseignement secondaire sera
organisé en conséquence enfin de fournir les étudiants au supérieur ;
− L’enseignement primaire sera unifié
sur base des nouvelles structures, bien que les programmes et structures soient
toujours modérés sur les écoles dites : métropolitaines.
3.1.3. Vagues de reformes
De 1960 à 1965, la jeune République
a connu beaucoup de perturbations. Dès 1961, s’annonça une vague de reforme qui
allaient révolutionner le système de l’enseignement hérité de la colonisation.
Cette reforme est importante parce
que :
− Le Congo à besoin de former les
cadres pour remplacer ;
− Il a besoin d’adapter l’enseignement
aux réalités culturelles et sociales du pays.
Deux reformes eurent lieu à cette époque dont les
principaux acteurs sont l’UNESCO et l’homme politique. Ces deux reforment (de
l’école secondaire et de l’école primaire) tranceront le profil d’un nouveau
type d’homme. Les idées générales de la reforme de 1960 à 1965 sont consignées
dans les réalités ci-après :
− Adapter l’enseignement au milieu
congolais ;
− Unifier la structure et le programme
générale d’un grand nombre de jeunes ;
− Démocratisation de l’enseignement et
− Former les cadres moyens et
supérieurs
A. La reforme de l’enseignement de 1961
1. Enseignement primaire :
Une commission de l’enseignement
primaire a été constituée par l’ordonnance n°45 du 24 Avril 1962 et
avait comme tâche de préparer les dispositions pratiques de la reforme. La
fixation des structures et des programmes de l’enseignement primaire fut
effectivement sanctionnée par l’ordonnance n°174 du 17 Octobre 1962.
Toutes les instructions parurent en 1963 dans une brochure intitulée :
« Programme National de l’Enseignement Primaire »
· Principes adoptés :
− L’éducation doit être fonctionnelle,
adaptée au niveau de congolais ;
− Le Français est adopté comme langue
d’enseignement à l’école primaire et l’âge d’être est fixé à 6 ans.
· Projets de reforme :
En 1968, le ministre de l’éducation
nommant une commission pour étudier un projet de reforme. Les orientations
communiquées étaient les suivantes : l’enseignement primaire doit être un
instrument uniforme pour préparer tous les jeunes du pays à accéder aux études
secondaires du niveau international. Pour cela, il faut :
Adopter un programme unique ;
Avoir une structure unique de 6 ans
ayant trois degrés de deux ans ;
Etablir un lien étroit entre milieu
et l’école ;
Prendre le français comme langue de
l’enseignement au degré supérieur c'est-à-dire 2ème et 3ème et
la langue congolaise au 1er degré.
2. Enseignement secondaire
La reforme fut annoncée par
l’ordonnance du 17 Juillet 1961. L’année scolaire 1961-1962 a débuté par la
suppression de 6ème année modèle et la remplacée par la 1ère année
de cycle d’orientation (C.O). C’est la première promotion de ce programme qui
passera aussi le tout premier examen d’Etat en 1967. Le cycle d’orientation est
constitué par deux années successives communes à tous les enfants. La diversité
de sections n’apparaît qu’à partir de 3ème secondaire. Le
second cycle comportait :
Les sections d’enseignement général
(scientifique et littéraire) ;
Les sections d’enseignement normal
avec la formation générale (section pédagogique) ;
Les sections d’enseignement
professionnel (commercial, technique et agricole).
Ces buts sont :
− Démocratisation de l’enseignement
pour tous les nationaux ;
− Dispenser un enseignement général du
type humaniste ;
− Adapter l’enseignement aux réalités
du pays ;
− Lutter contre la spécialisation
prématurée et le caractère trop sélectif du système et
− Former les cadres techniques moyens
et inférieurs.
3. Enseignement supérieur et universitaire
De 1960 à 1965, il n’y avait pas de
reformes à proprement parlées. Mais les mesures avaient été prises pour
multiplier et diversifier les établissements supérieurs et universitaires
(c’est une innovation).
En 5 ans, il eut la création de
l’université libre du Congo et d’une dizaine d’établissements supérieurs. On
peut citer :
− Les écoles normales moyennes
(E.N.M) ;
− L’institut national de mine (INM) ;
− L’institut de bâtiments et des
travaux publics (IBTP) ;
− L’institut de l’enseignement médical
(ITEM).
Pour servir des facteurs
multiplicateurs, la plus part d’entre eux étaient chargés de formation de
formateurs.
4. Structure
globale du système d’enseignement de la 1ère République Démocratique du Congo 1965
La reforme de l’enseignement
primaire de 1963 instituant une structure unique de 6 ans. Pour l’enseignement
secondaire nous avons :
− Cycle d’orientation : 2 ans
d’études
− Cycle court (2ans, 4 ans) d’études
− Cycle long (4 ans, 6 ans) d’études
Le cycle court était pour les élèves
moins doués, tandis que les écoles secondaires visaient l’accès aux études
supérieures. Cette structure globale peut être schématisée comme suit :
Cette structure unifiée et diversifiée a permis de
scolariser un grand nombre de jeunes. Mais la reforme de 1961 était trop
précipitée, cet état de chise poussant à un retour pur et simple aux anciennes
structures en 1962. Les effets les plus sensibles de la 1ère reforme
du système d’enseignement congolais furent ceux de l’explosion de l’effectif
scolaire dans tout le niveau d’étude.
Mais sur le plan qualitatif, il reste encore beaucoup
à faire. Les reformes ont été imposées à tout le pays sans :
- Une expérimentation préalable ;
- Une évaluation préétablie ;
- Une diffusion des manuels adaptés au
Congo et
- Une préparation du personnel
enseignant.
3.2. SITUATION SCOLAIRE DE LA R.D.CONGO (ZAIRE)
1966-1984
3.2.1. Finalité et buts
Les grandes reformes qui avaient
touché profondément es finalités, structures et les programmes furent celles de
1961-1963. Elles furent aussi complétées par d’autres quand les besoins se
faisaient sentir.
3.2.2. Enseignement primaire
De 1961 à 1984, il y a environ six reformes :
1. La reforme de 1966 :
Elle se préoccupait de la finalité
des études primaires. La troisième conférence nationale des responsables
tenue en août 1966 fixant deux finalités :
- Préparer l’enfant à s’intégrer dans
la société et le transformer ;
- Préparer à la poursuite d’études
supérieures.
Elle a aussi recommandé
l’utilisation de la langue congolaise comme instrument de transmission des connaissances.
Mais le programme et la structure restèrent les mêmes que ceux de la reforme de
1963. Les deux buts visés par les reformes se sont entrés en contraction, de
même l’introduction des langues vernaculaires a posé des problèmes scolaires
sérieux.
2. La reforme de 1968
Cette reforme visait :
- La poursuite de la finalité 1966, en
modifiant progressivement le programme ;
- La suppression des examens scolaires
sauf en fin de cycle primaire enfin d’éviter la sélection précoce.
Malgré ces bonnes intensions, ce sont les programmes
de 1963 qui ont continué à fonctionner et le système de formation automatique
s’est stoppé de lui-même faute de précision réaliste.
3. La reforme de 1974
Inspiré par le discours prononcé par le président
MOBUTU le 30 novembre et qui adressant quelques griefs (reproches) au système
d’enseignement congolais (zaïrois) tels que :
- Manque d’adaptation à la croissance
économique ;
- L’importance trop grande accordée
diplôme et
- La tendance de tous les jeunes à
aller à l’université.
Les finalités visées sont :
- Concevoir un autre système pour
développer nos potentialités ;
- Réduction de l’influence religieuse
sur le système scolaire ;
- L’instauration d’un service civique
où les travaux agricoles auraient une partie importante.
Cette reforme a conduit à la suppression de
l’enseignement national. Les cours de religions furent remplacés par
l’éducation civique et politique.
La brusque décision de l’Etatisation de l’enseignement
national avait créé un véritable choc qui désarticulant profondément le système
éducatif congolais (zaïrois) le plongeant dans une situation de crise qui
conduisit à la reforme de 1997.
4. La reforme de 1997
Elle posait sur une convention entre l’Etat et
l’Eglise signée en février 1997 et visait la remise des écoles nationales aux
réseaux confessionnels et libres.
La convention visait à :
- Remonter la pente de la crise et de
la dégradation à notre système de l’enseignement ;
- Redonner priorité aux éléments qui
forment les caractères et la personnalité ;
- Réorganiser l’infrastructure
matérielle et pédagogique.
Les seuls changements à intervenir sont :
- La remise des écoles entre la
gestion des églises ;
- Le renforcement de cours de
religion, éducation civique et morale dans l’horaire de l’enseignement.
5. La reforme de 1979
Elle avait comme finalité la formation d’un type
d’homme nouveau (congolais) qui devrait
Etre un acteur principal de développement de la
nation. Bref, il s’agit d’un nouveau type d’homme congolais (Zaïrois) pratique,
utile et utilisable d’où il y a eu l’élaboration d’un nouveau programme tout en
maintenant effectivement les langues congolaises à l’école.
6. La reforme de 1980
Cette reforme a eu lieu dont les finalités
étaient :
- Conférer à tout cycle d’enseignement
une finalité professionnelle ;
- Dresser une programmation nouvelle
de la formation du maitre ;
- Améliorer l’enseignement didactique.
3.2.3. L’enseignement secondaire (1966-1984)
Au niveau secondaire, il y a eu plusieurs reformes de
1966 à 1984.
Mais ces reformes n’ont pas produit d’effets attendus.
1o Innovation de 1967 : qui avait
pour but de passer au vote pour la suppression de cycle d’orientation (C.O)
2o Le premier congrès ordinaire du
M.P.R : réuni en 1972 ; ce congrès proposant aussi quelques
changements :
- Le développement de l’enseignement
technique ;
- L’obligation de travail manuel (T.M)
à tous les niveaux d’enseignement ;
- Plus d’examens sélectifs au niveau d
primaire et du C.O ;
- L’étude scientifique de langues
congolaises ainsi que leurs apprentissages à tous les niveaux.
3o Discours politique prononcé le 30
Décembre 1973.
Ce discours conduit à une série d’innovations
partielles de 1974 à 1979. En 1974, le Bureau Politique affirme la nécessité de
concevoir un autre système d’enseignement propre à développer nos potentielles
autrement orientées vers le développement. Le profil d’un
homme former est celui d’un homme productif, militant du M.P.R.
4o La reforme de 1980
L’objectif de cette reforme est la
professionnalisation de l’enseignement secondaire. Mais, le nouveau programme
entrant en application que pendant l’année 1980 à 1981.
Dans l’enseignement, on a fixé le but sans prévoir les
moyens :
- Les programmes des autres années non
prévus ;
- Les enseignants non formés et non
recyclés ;
- La diffusion des manuels n’a pas eu
lieu et
- L’horaire n’était pas bien organisé.
Donc, cette reforme a été précipitée et il y a eu
manque d’expérimentation, d’où échec.
5o Le projet de reforme de 1981-1982
Ce projet fut proposé par le comité Central, qui pour
former un jeune, définissant également plusieurs buts :
- Ouverts à l’acquisition des
connaissances scientifiques techniques tout en ayant l’esprit de
recherche ;
- Un développement intégral et
harmonieux de sa personnalité ;
- Capable de s’adapter au
changement ;
- A l’esprit de communauté et au sens
aigu de responsabilité ;
- Orienter vers la valorisation et le
respect d’autrui, des biens communs et de respect humain de soi-même.
Cette reforme est le premier qui :
- Etait soumise a l’expérimentation et
- Envisageait la formation et le
recyclage des enseignants et des administrateurs scolaires.
3.2.4. Enseignement supérieur et universitaire
La plupart de reformes ne concernaient que
l’enseignement primaire et secondaire et l’enseignement supérieur et
universitaire était touché que d’une façon indirecte dans la considération
générale.
La première reforme de l’enseignement supérieur et
universitaire s’est opérée en 1971. Vers les années 1970, d’innombrables préjugés
négatifs ont conduit à la reforme de l’université. L’enseignement universitaire
avait des lacunes telles que :
- L’absence d’organisation
globale : les trois universités étant d’inégale importance, l’université
de LOVANIUM avait une supériorité sur les autres suite à :
a) Son ancienneté(1974) ;
b) Ses multiples dons provenant des organismes ;
c) Son établissement dans la capitale.
- L’inadéquation entre les fins et les
moyens : l’université forme des cadres supérieurs alors que le pays a
besoins des cadres moyens pour la production et
- Le gaspillage des ressources qui
était remarqué à trois niveaux :
a) Le choix des mauvaises infrastructures
matérielles ;
b) L’inflation de la bureaucratie universitaire et
c) L’utilisation des ressources humaines très coûteuses.
L’ordonnance lois no71/075 du 06 Août 1971
annonçant la reforme qui devrait mettre fin au système d’enseignement créé
d’après le modèle étranger. Donc, on doit adapter l’université aux besoins
réels du pays.
La réaction à toutes ces lacunes est la création en
1972 de l’UNAZA (Université Nationale du Zaïre). Et les trois universités
deviennent campus universitaires qui regroupent, chacun un certain nombre de
facultés.
Les trois campus, les instituts supérieurs
pédagogiques (ISP) et les instituts supérieurs techniques (IST) sont tous
dirigés par un seul conseil d’administration et un rectorat. TSHIBANGU est le
premier recteur ; vers les années 1981, les universités sont reformées,
les trois campus redeviennent les universités autonomes et les institutions
supérieures recouvrent leur autonomie financière, administrative et académique.
CHAPITRE IV. ADMINISTRATION ET
INSPECTION SCOLAIRES
4.0. INTRODUCTION
Le concept administration n’est pas une nouvelle
conception. Il existe depuis que les êtres humains travaillent en groupe. Il
est né de souci de l’homme de mettre de l’ordre au sein d’une organisation.
Selon DWIGT WALDO, l’administration est une sorte
d’efforts coopératifs de l’homme, l’effort ayant un degré rationaliste.
Paul LAMBERT défini l’administration comme étant la
pratique efficace de toute technique, méthodes et sciences permettant
d’améliorer le fonctionnement dans le rendement de l’entreprise.
Pour Henri FAYOL, administrer au sens large et précis
c’est tout à la fois : prévoir, organiser, commander, coordonner et
contrôler (PROCOCOCO).
- Prévoir : c’est établir un plan
du travail et s’appliquer à le réaliser en y apportant de modifications que
l’expérience et les faits nouveaux suggéreront ;
- Organiser : c’est concevoir la
forme à imposer au groupe pour la bonne organisation à faire.
· C’est pratiquer la version du travail et déterminer la
hiérarchie ;
· C’est garnir le cadre conçu, recruter le personnel,
achever de l’instruire en faire avancer l’élite ;
· C’est éliminer les non valeurs tout en garantissant la
stabilité de l’ensemble.
- Commander : c’est faire entrer
en fonction la machine par la mise en jeu de l’autorité, de la responsabilité,
de l’initiation de la discipline.
Le commandement se répartit entre ceux qui ont de
l’autorité u divers degré de la hiérarchie pour obtenir des subordonnées de
meilleur rendement. C’est pour cela, celui qui commande doit :
1. Avoir une connaissance approfondie de son personnel
(maitriser le psychologie différentielle) ;
2. Eliminer les incapables ;
3. Bien connaître les conventions qui lient l’entreprises
à ses agents ;
4. Donner les bons exemples ;
5. Faire des visites périodiques.
C’est aussi réunir ses principaux collaborateurs à des
conférences où se prépare l’unité. C’est chercher à faire régner dans le
personnel l’activité, l’initiative et le dévouement. Dans ce cadre FAYOL a
limité en six (maximum) le nombre de subordonnées directs au chef.
- Coordonner : c’est faire
fonctionner les relations extra-hiérarchiques des liaisons avec l’extérieur et
liaison avec l’intérieur du corps social
- Contrôler : c’est exercer une
surveillance générale et particulière afin que les activités se déroulent selon
le plan prévu et que les règles dictées soient judicieusement appliquées.
A la lumière de toutes ces définitions, on peut
comprendre que l’administration scolaire est l’ensemble des techniques et des
méthodes mises en œuvre pour fonctionner une organisation scolaire en vue de la
réalité maximale des objectifs poursuivis au sein de cette organisation.
4.1. LA STRUCTURE DE L’ECOLE
La structure d’une organisation définit la nature de
relation des membres et des organes faisant partie de cette organisation. Cette
structure est basée sur des éléments tels que :
- Autorité ;
- Responsable ;
- Division ;
- Spécialité et
- Interdépendance.
A l’école, on trouve des membres de spécialités
différentes groupés dans trois catégories de services différentes mais
interdépendants. Ces membres sont :
- L’administration ;
- L’enseignement et
- Le service de soutien à
l’enseignement.
Chacune de ces entités joue un rôle spécifique mais
tous concourent à un seul objectif à savoir : l’épanouissement de la
personnalité de l’élève. Pour cela :
- L’administration doit jouer le rôle
de la gestion (cfr. Les cinq verbes fayoliens : PROCOCO) ;
- L’enseignement doit remplir le rôle
de transmission de connaissances et de l’éducation et
- Les services de soutien à
l’enseignement ou les services connexes doivent servir à soutenir l’action de
l’éducative en maîtrisant tous les facteurs pouvant faire obstacle à
l’acquisition des connaissances par l’enfant ; on peut citer à cette
catégorie par exemple : service (pédagogique) psychologique, médical,
guidance etc.
4.2. LE PERSONNEL DE L’ECOLE
Tous les membres œuvrant dans les différentes entités
de la structure de l’école forment le personnel de l’école. Le rôle de chacun
d’eux est bien défini, mais dans le cadre de cours, nous allons élucider
spécialement le rôle du chef d’établissement et celui de l’enseignement.
4.2.1. Le rôle du chef d’établissement
Au sein d’une école, le chef d’établissement joue le
rôle de la tête.
C’est lui qui pense, qui fait agir l’intérêt du corps
entier qui est l’école. Le chef d’établissement est un cadre d’enseignement,
une autorité scolaire, un responsable de l’éducation au sein de son école.
1o Il est cadre pare qu’il possède des
larges connaissances techniques, juridiques, administratives, commerciales
susceptibles d’assurer le bon fonctionnement de l’école.
2o Il est autorité scolaire parce
qu’il est investi légalement de droit de commander les agents de l’éducation
mis sous surveillance.
3o Il est responsable parce qu’il
porte garant des conséquences possibles de l’action éducative qu’il est appelé
à planifier, à faire exécuter et accepté que la réussite ou l’échec de l’acte
entrepris lui incombe. Le chef d’établissement doit accomplir les tâches
administratives et pédagogiques.
· Est appelée tâche administrative
celle ayant trait à l’ordre et à la discipline. En tant qu’administratif, le
chef d’établissement tient les documents divers en jour.
T.P : Descendez dans une école secondaire et
répertoriez tous les documents administratif. Donnez en les rubriques et leur
raison d’être.
· Une tâche pédagogique : c’est
celle qui vise le processus Enseignement-Apprentissage, le changement du
comportement de l’éduqué.
Le chef d’établissement doit être un très bon
enseignant. Il doit entreprendre des visites des classes pour contrôler les
actes pédagogiques posés par les enseignants et contrôler les comportements des
élèves.
4.2.2. Le rôle de l’enseignant
Si l’école est conçue comme un lieu d’épanouissement
de la personnalité de l’enfant, l’enseignant y joue essentiellement le rôle
d’éducateur. C’est-à-dire le rôle de celui qui aide l’enfant à se développer, à
épanouir toutes ses potentialités physiques, intellectuelles, morales et
spirituelles.
Ainsi la première qualité qu’on attend de l’enseignant
et la compétence dans les disciplines qu’il est chargé d’enseigner. Plus
l’enfant est jeune, plus il importe de lui proposer les enseignants compétents
qui sont excellents pédagogues et vrais psychologues, capables de communiquer,
d’établir un dialogue constant avec leurs élèves et capables de veiller à leurs
action et de répondre avec exactitude aux questions qu’ils posent.
Il faudra qu’ils puissent trouver chez leurs
formateurs, non seulement un grand savoir, une vaste culture et un bon
équilibre mais aussi une constante sympathie, une compréhension intelligente et
rassurante de la dignité et de l’honnêteté.
C’est qu’auprès des enseignants, la compétence ne sera
jamais suffisante, il faut également de la bonne moralité. Le professeur est au
contraire, un homme avec tout ce qu’il a et peut avoir d’humain. Un homme
appelé ) assumer plusieurs rôles : il est pédagogue, communicateur,
gestionnaire, catalyseur social, décideur et conseiller.
4.3. LE CONTROLE DE L’ENSEIGNEMENT
L’école est une institution, qui poursuit les
objectifs fixés au préalable par l’Etat, pour l’intérêt de toute la communauté
nationale. L’Etat édite des instructions et formules de directives et les ,et à
la disposition des écoles. Chaque membre du personnel de l’école doit en ce qui
le concerne utiliser les instructions et les directives de l’Etat dans
l’exercices de ses fonctions.
CONTROLE DE L’ENSEIGNEMENT NATIONAL
Les établissements publics ou privés de l’enseignement
sont soumis au contrôle pédagogique, administratif, financier et médical de
l’Etat.
La contrôle dont question est exercé par un corps des
inspecteurs de l’enseignement.
Le contrôle :
a) Pédagogique porte sur les programmes, les méthodes
d’enseignement et d’évaluation ainsi que sur la valeur pédagogique du personnel
enseignant.
b) Administratif porte sur les structures, la gestion du
personnel, la tenue des documents administratifs et l’exécution des
instructions du département de tutelle.
c) Médical concerne notamment la salubrité des locaux,
les conditions d’hygiène, l’état de santé du personnel, des élèves et des
étudiants ainsi que l’application des mesures générales de prévention
sanitaire. Il veille au dépistage d’éventuelles maladies endémiques,
épidémiques et infectieuses. Il ordonne des examens prophylactiques
périodiques.
Toutefois, l’Inspecteur médical peut ordonner la
fermeture temporaire d’un établissement s’il y a risque majeur d’épidémie.
Pour s’acquérir de l’utilisation effective à bonne
échéance, des instructions et des directives établies, l’Etat a mis en place le
service d’inspection de l’enseignement.
4.3.1. Bref aperçu historique
L’inspection scolaire au Congo n’est pas un fruit du
hasard. Elle a un passé. C’est un ensemble des circonstances concrètes et
tangibles dans le domaine de l’enseignement congolais, ce qui a abouti à la
création officielle de cette institution. L’inspection de l’enseignement comme
entité organisée a commencé vers Décembre 1929. Avant cette date, l’inspection
se faisait d’une façon sporadique et était l’œuvre de certains chefs
d’établissement et de certains vicariats.
Donc l’inspection des premières écoles entre 1908-1960
était du type religieux et reconnu d’une façon informelle. Entre temps, l’Etat
créant ses écoles (Boma, MAnkanza,…)
Le décret du 04 mars 1892 ordonnant d’une manière
philanthropique et religieuse la possibilité d’occuper les enfants abandonnés
dont la tutelle était assurée par l’Etat. Le décret du 03 août 1892 obligeait
les missionnaires à se conformer à l’éducation des ces enfants en suivant le
programme de l’Etat ou un autre programme approuvé par le gouverneur. C’est le
début d’une forme d’inspection scolaire officielle.
L’inspection publique du Congo dépendait du
département de justice et culture ; d’où les liens entre les missions et
les écoles. Et l’inspection des missions vers 1895 se faisait par les
fonctionnaires de département de la justice. Ces derniers n’étaient pas formés
pour l’inspection scolaire.
Donc, l’inspection s’agissait d’un simple contrôle
administratif. Le contrôle des écoles n’étaient pas une activité bien définie.
Elle faisait partie d’un ensemble d’activités de contrôle de différents postes
de l’E.I.C. ces inspections avaient comme mission de vérifier si l’orientation
agricole et professionnelle était présente dans des écoles. Aucune allusion
n’était faite :
- A un contrôle pédagogique ;
- A une action qui viserait
l’amélioration de l’enseignement au Congo.
4.3.2. Définition des concepts
Dans ce paragraphe, nous allons définir les termes
conseiller pédagogique et inspecteur.
1o L’inspecteur :
C’est un envoyé de l’Etat ayant pour rôle d’examiner
le travail accompli pour évaluer leur degré de concordance entre ce qui a été
projeté et ce qui a été fait. Il s’occupe de deux activités différentes :
- Le contrôle et la surveillance d’une
part (fonction traditionnelle) et
- L’effort de progrès d’autre part
(fonction formelle).
La première activité est complémentaire à la seconde.
D’où les deux principes de FAYOL : la conservation et le développement.
BREF HISTORIQUE DE L’INSPECTION
· ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
Après l reforme de 1963 interviendra la nomination par
ordonnance présidentielle (du Président Joseph KASAVUBU) des premiers
inspecteurs nationaux, pour assurer le contrôle pédagogique de notre système
d’enseignement.
· ENSEIGNEMENT SECONDAIRE
En 1964, le Ministre de l’éducation fait appel à 13
cadres nationaux (régents et universitaires) pour (constituer) former le noyau
des inspecteurs de l’enseignement secondaire.
En 1974, l’ordonnance présidentielle de nomination des
inspecteurs de l’enseignement secondaire est signée par le président de le
République.
En 1976, une nouvelle vague de nomination des
inspecteurs de l’enseignement secondaire a eu lieu par l’ordonnance
présidentielle.
En 1978, la signature de l’ordonnance no78/375
du 06/9/1978 portant création du CORPS DES INSPECTEURS de l’enseignement
primaire et secondaire.
En 1983, l’adoption de l’actuel organigramme de
l’inspection générale et celui de l’inspection régionale par la fonction
publique.
La mission principale sera de combattre la routine et
de favoriser de bonnes initiatives.
Pour l’Etat, l’inspecteur est le surveillant technique
chargé de mesurer le rendement du travail scolaire et d’éviter les infractions
aux lois. A l’école, il est l’œil et l’oreille de l’Etat.
2o le conseiller pédagogique
Dans notre pays, le conseiller pédagogique est
substitut de l’inspecteur, il doit chercher le respect des normes pour libérer
l’enfant, d’où les deux principes de FAYOL :
- L’autonomie et
- La responsabilité de chef
d’établissement.
Le conseiller pédagogique est ;
- Le chef hiérarchique des
enseignants ;
- Le contrôleur de l’Etat ;
- Le représentant des familles.
Sa mission est :
- D’être éducateur des
éducateurs ;
- D’observer et de comparer ;
- De suggérer, d’inspirer et de
protéger.
Le conseiller pédagogique doit devenir une
magistrature qui sert ni l’Etat, ni l’individu, ni même la classe mais elle
sert plutôt la justice sociale. Donc, l’Etat confie à nos institutions
d’enseignement une œuvre de justice. Pour cela, l’Etat doit protéger et
surveiller l’éducation en lui procurant des moyens financiers pour son
développement et pour son encadrement pédagogique.
5.3.4. Documents de l’inspecteur
Les documents du travail de l’inspecteur sont
constitués de différentes fiches des rapports. Les sigles ci-après désignent
ces rapports :
A : Administration interne
C : contrôle de l’enseignement (avec module)
F : Formation en cours de l’emploi
E : Evaluation de l’enseignement
AO (formule) : tableau synoptique.
Pour le module 1, c’est-à-dire administration interne,
nous avons huit formules dont deux sans canevas :
A1 : Fiche signalétique
A2 : Plan trimestriel d’activités
A3 : Relevé trimestriel d’activités
A4 : Relevé annuel
A5 : Constat d’absence
A6 : Bordereau de transmission
A7 : Lettres (sans canevas)
A8 : Rapports d’activités autres (sans canevas)
Pour
le module 2, c’est-à-dire contrôle de l’enseignement, nous avons huit formules
dont deux sans canevas :
C1 : Premier visite
C2 : Inspection administrative
C3 : Inspection pédagogique
C4 : Inspection financière
C5 : Inspection d’un adjoint
C6 : Enquêtes
C7 : Inspection des dossiers (des élèves)
C8 : Autres activités de contrôle
Pour le module 3, c’est-à-dire formation en cours
d’emploi, nous avons cinq formules dont deux sans canevas.
F1 : Inspection de la formation
F2 : Action de formation
F3 : Action d’encadrement (d’un chef d’établissement
d’un enseignant etc…)
F4 : Outil de formation (ex : sernafor)
F5 : Autres activités de formation.
Pour le module 4, c’est-à-dire évaluation de
l’enseignement (testing), nous avons deux formules. (la pochette avec 23
formules dont six sans canevas).
E73 : Analyse de fiches d’items
E74 : Contrôle de dossiers des finalités.
4.4.5. Encadrement des écoles expérimentales
Par la circulaire NoEPS/IG/423/85/2732/79
du 03/Oct./1979 ayant pour tâche et pour objet : « la formation
des sous qualifiés réservée aux inspecteurs reconnaît encore aux inspecteurs du
Congo, de mener front la formation des enseignants ne service et en
collaboration avec les chefs d’établissement scolaire.
Cet encadrement consiste non seulement à faire un
contrat entre l’inspecteur et l’inspecté, mais cependant il s’étendra durant
l’année scolaire sur l’action systématique. Les réunions pédagogiques qui se
tiennent après les visites d’inspection pédagogiques couvrent aussi cet
encadrement des écoles expérimentales. L’encadrement des écoles expérimentales
par l’inspecteur est une activité importante dans la mise en œuvre de la
reforme scolaire au Congo. La tâche revient essentiellement à l’inspecteur de
l’EPSP plus précisément aux inspecteurs désignés animateurs et encadreurs de
ces écoles. Cet encadrement des écoles expérimentales et la reforme scolaire
s’effectuera par :
a) Des visites d’inspection administrative
b) Des visites d’inspection pédagogique
c) Des réunions et des séances de travail, de
concentration regroupant enseignant et chefs d’établissement.
Cet encadrement par les réunions et séances du
travail, consiste à :
1) Assurer, conformément à l’arrêté départemental portant
sur les écoles pilotes de la reforme, l’application expérimental effective du
programme scolaire du système scolaire expérimental décentralisé moyennant le
nouveau type de gestion.
2) Assister par des recommandations et des contrôles, les
chefs d’établissements des écoles pilotes dans la mise en pratique de
directives et enseignements reçus au cours de formation suivie concernant le
domaine de direction.
3) Fournir aux enseignants des explications, directives
et conseils concernant la prise en charge de leur classe en référence avec les
enseignements reçus en cours de la session de la pédagogie et de la didactique.
4) Renseigner par des rapports précis issus des contacts
techniques recueillis par des témoins sûrs au sujet du déroulement de
l’évolution de la reforme en cours.
CHAPITRE V. LOI CADRE No86-005
5.1. Définition : c’est 1ère lois
qui règlemente l’organisation et le fonctionnement de l’enseignement national à
tous les niveaux : primaire, secondaire, professionnel, supérieur,
universitaire et recherche scientifique. Voilà pourquoi elle s’appelle
Loi-cadre.[1]
Chapitre VI : GESTION D’UNE
INSTITUTION SCOLAIRE
Selon le Than Khoi (1974), l’école peut être considérée comme une
entreprise de production de savoir. Il convient dans ce contexte de commencer
d’abord par définir une entreprise. Celle-ci est considérée comme un lieu où il
y a risque, soit de perdre l’argent, soit si tout semble bien marcher de
fructifier au centuple. Cette notion est donc associée à la notion de risque.
L’entreprise est différente d’un
établissement qui possède une unité de production mais ne dispose pas d’une
autonomie suffisante comme une entreprise. Il convient de noter que dans une
usine ou dans un établissement, il existe un double aspect : la production
et la consommation. Ici on peut distinguer des dirigeants et des tâches à
réaliser nécessitant un degré de technicité dans le sens de production, de
financer et d’administration.
On peut aussi différencier un
établissement d’une firme et d’une société. L’établissement n’est qu’un cas
tout à fait particulier du premier terme. Il signifie le groupe.
L’établissement est à prendre sous la dimension individuelle et est dirigé par
un responsable appelé patron alors qu’une entreprise au sens de l’école ne peut
pas être prise comme une entreprise au sens large. Car le créateur ne peut pas
toujours la diriger sans faire appel aux personnes spécialistes, aux
techniciens pour une bonne gestion.
La notion de gestion est définie
comme une simple exécution des affaires quotidiennes dans une organisation dite
entreprise.
Gérer en un mot c’est administrer
les affaires, diriger en tant que responsable d’affaire d’une autre entreprise.
Le gestionnaire est le mandataire, est le gérant. Ce qui implique tout un
ensemble d’acte ayant pour fin de chercher la cohérence, l’honnêteté,
l’efficacité, l’organisation et la prise des décisions dans l’exercice des
fonctions administratives ; pédagogiques voire financières.
Dans la gestion administrative d’une
école, le gérant (directeur ou chef d’établissement) devra accueillir sans
distinction d’origine, de race, de tribu, de religion et rendre service à tout
le monde sans préjugé ni arrière pensée.
IV.1. LES ASPECTS DE LA GESTION SCOLAIRE
Les aspects de cette gestion
scolaire comportent plusieurs facettes:
· Gestion pédagogique : le chef
d’établissement est le premier responsable de la gestion pédagogique d’une
école. Pour son efficacité, il devra régulièrement procéder à des visites des
classes. Ces visites doivent être bien planifiées et contrôlées. Cette facette
est la partie importante de la gestion dans une école et il est recommander au
chef d’établissement de la privilégier au détriment des autres facettes ;
· Gestion financière : le chef
d’établissement est appelé à coordonner les recettes et les dépenses en tenant
compte des objectifs qu’il s’est assigné dans son mode de gestion. Un rapport
sera toujours adressé à la hiérarchie et la tenue du document comptable
(registre financier) est requis pour la gestion d’une institution scolaire. Un
service financier de l’école doit fonctionner sous la direction du premier
responsable surtout en ce qui concerne les entrées et les sorties des
fonds ;
· Gestion administrative :
l’administrateur scolaire doit être une personne pleine de dévouement et dotées
des capacités nécessaires. Il doit avoir des connaissances suffisantes pour
maintenir la vie de l’entreprise scolaire.
VI. LES ROLES ET LES TACHES ADMINISTRATIVES D’UN CHEF
D’ETABLISSEMENT
La définition des tâches dans une
organisation est un processus essentiel mais il convient de les structurer en
fonction de leur complémentarité et de leur indépendance, de les hiérarchiser
(planifier) car les objectifs de l’organisation impliquent l’accomplissement
des tâches planifiées.
Parmi toute une panoplie des tâches
requises pour l’exercice de fonction de chef d’établissement, citons celles que
nous considérons comme les principales :
- Elaborer l’horaire des cours,
- Tenir des réunions pédagogiques,
administratives et de parents,
- Faire des visites des classes,
- Tenir la correspondance avec la
hiérarchie et la communauté.
Ainsi donc, il lui est reconnu le
rôle d’organisateur, communicateur, évaluateur, chercheur, formateur.
VI.2.1. Elaboration de l’horaire scolaire
Par définition, un horaire scolaire
est l’instrument essentiel qui indique la répartition quotidienne et
hebdomadaire du travail scolaire. Son importance réside au fait qu’il permet au
personnel enseignant d’arrêter à l’avance le travail à réaliser. C’est un outil
qui sert à planifier les tâches quotidiennes voire hebdommadaire. Sans ce
document l’on est exposé à des tâtonnements et à des erreurs dans les prestations
scolaires.
Son élaboration nécessite une
certaine initiation et la connaissance des règles pratiques. Il convient de
souligner que lors de l’élaboration de l’horaire, le gestionnaire doit tenir
compte de certains facteurs :
· Le nombre d’heures prévues au
programme national ;
· Précision en ce qui concerne le
début et la fin des activités journalières ;
· Facteurs psychologiques et
sanitaires : importance relative de chaque matière, c'est-à-dire beaucoup
d’heures aux branches d’option, les disciplines nécessitant un effort
d’intelligence au début et les autres à la fin, alterner les cours en fonction
de l’attention et de la fatigue des élèves.
Son avantage est qu’il apporte
l’ordre et une bonne succession des activités en classe. Il introduit la
variété et le mouvement, permet donner d’une manière équilibrée toutes les
matières prévues au programme, impose une contrainte salutaire aux prestations
de l’enseignant (ce dernier ne peut plus se donner uniquement au cours de son
choix).
VI.2.3. Démarche à suivre dans l’élaboration d’un
horaire
Pour qu’une école fonctionne
normalement, elle doit disposer d’un horaire ou des horaires des cours pour
chaque enseignant, le chef d’établissement doit porter cela à la connaissance
des enseignants et des élèves.
L’horaire doit être élaboré à
l’avantage des élèves, il doit au maximum utiliser les enseignants. Dans notre
pays, la prestation hebdomadaire d’un enseignant varie entre 22 heures minimum,
24 heures plus de plus 2 heures de titulariat.
Pour élaborer un horaire, il
faut :
- Connaître le programmes des cours,
- Déterminer le nombre total d’heures
de cours pour toutes les classes,
- Déterminer le nombre d’enseignants
en temps plein et en temps partiel ;
- Diviser le total d’heures par le
nombre d’heures qu’il faut pour un enseignant ;
- Déterminer le nombre des enseignants
(à temps pleins) ;
- Elaborer un horaire pour chaque
enseignant.
Ici, il faut tenir compte de journée
de congé (1 jour off). Pour ce faire, il faut couper plus cartons de
différentes couleurs, ainsi que chaque enseignant aura sa couleur et sur chaque
carton sera écrit le nom de l’enseignant et le cours qu’il dispense.
NB : Ne pas se plier aux caprices des enseignants, après établissement
de l’horaire on remet à chaque enseignant son horaire, et l’horaire général est
affiché ou a moins deux avant l’ouverture d’année scolaire. Le chef
d’établissement invitera ses enseignants à respecter l’horaire. L’enseignement doit
être informé de son horaire, 48 heures avant son entrée en activité. Les
disciplines enseignées en 1ère année et en deuxième année
secondaire sont partout elles sont douze.
NB : Nous prenons 24 heures pour le maximum d’heures par enseignant
puisqu’à ce niveau le G3 sont qualifiés les heures supplémentaires sont payées
par l’école.
Total d’heures : 175 heures + 10 heures de
titulariat = 185 heures nombre d’heures au minimum pour un enseignant = 24
heures. Nombres d’enseignants = 185 heures : 24.
Exemple : Total général = 141 heures
4 classes = 4x2 heures titulariat = 8 heures
TG = 141 + 8 = 149 heures.
Pour plus d’efficacité, il est souhaitable que
le chef demande le désidérata de chaque enseignant pour la journée off.
VI.2.2. Correspondance administrative
Une des tâches essentielles d’un
chef d’établissement est d’assurer la correspondance administrative. D’où la
nécessité de donner quelques orientations pratiques.
1. Disposition
Adresse de
l’Ets Lieu
et date d’expédition N° Réf : …………./……../20…… Objet : A
Monsieur le …………………………. Monsieur le ………………………………………………….. Nous avons l’honneur de
vous informer que le Conseil de l’école a décidé au cours de sa réunion ordinaire
du 14 Septembre 2013 vous attribuer la charge horaire ci-dessous pour l’année
scolaire 2013-2014. |
Vous voudriez bien prendre soin de
déposer en deux exemplaires à l’école le cahier de prévision de votre
enseignement. |
Veuillez agréer, Monsieur l’enseignant,
l’expression de nos sentiments de franche collaboration. Le Chef d’Etablissement Nom et Post-nom CI : - S/PROV - Inspool - Cl |
VI. QUELQUES REGLES PRATIQUES
1. Dans la formule d’appel :
Monsieur le …………….. (+ grade de l’intéressé= ne pas écrire la lettre en
utilisant la formule : Cher Monsieur, pour une correspondance
administrative et officielle. Cette formule est employée lorsqu’on a un lien
d’intimité avec la personne. Quant à l’officier supérieur, on écrira, Mon
général, mon Colonel et non Monsieur le Colonel ;
2. Phrase introductive : on
utilisera la formule suivante : j’ai l’honneur de venir très…………, on
évitera des phrases très longues. S’il faut réserver une réponse à une lettre
administrative, on préfère commencer par rappeler l’objet de la lettre
reçue : en réponse à votre lettre N° du … janvier, relative à …. J’ai
l’honneur de ……….
Il existe d’autres formules introductives :
- J’ai l’honneur de vous prier de
vouloir,
- J’ai l’honneur de vous faire
connaître,
- J’ai l’honneur de vous faire savoir,
- J’ai l’honneur de vous exprimer,
- L’honneur m’échoit de venir très
respectivement.
3. Style attestant le respect et
autorité : un supérieur doit utiliser cette formule pour faire connaître
un fait au subalterne ; je vous fais savoir….d, je vous fais remarquer….,
j’appelle votre attention sur ……
Tandis que pour adresser un document à son subordonné,
il écrira : je vous adresse, je vous envoie, je vous prie de me réserver…
je vous transmets…
Par ailleurs, s’il veut donner un ordre, il
écrira : je décide que…, je désire que vous … je vous serai obligé de
…. ;
Quant à soumettre une proposition au supérieur, le
subalterne va écrire :
Je propose que …, je suggère …, je soumets à votre
appréciadtion …
4. Formule de courtoisie de la fin de
la correspondance : ici, la courtoisie, le respect, le dévouement sont des
termes clés mettant fin à une correspondance administrative. Exemple : je
vous prie d’agréer, Monsieur le S/Proved,… ; on peut aussi recourir aux
termes tels que : recevez, veuillez, agréer, croyez.
NB : On emploie le terme :
·
Recevez que
quand on s’adresse à un subordonné, on peut le remplacer par : je vous
prie….
·
Agréer est
utilisé entre égaux ;
·
Croyez c’est
un terme amical. On ne peut pas dire : veillez croire, Monsieur à
l’expression de mes sentiments distingués mais on peut écrire : croire à
mes sentiments respectueux ;
·
Considération :
on adresse à un supérieur ; veuillez agréer, Monsieur le Proved,
l’expression de ma considération distinguée ou agréer, Monsieur, l’assurance de
ma considération distinguée.
·
NB : Ce
concept est d’usage en s’associant au terme accorder (pour les égaux) et
exprimer (pour les supérieurs : exemple : veuillez agréer, Monsieur…,
l’expression de ma considération distinguée) ;
·
Sentiments :
on peut dire, à mes sentiments affectueux, sentiments cordiaux pour les égaux
mais sentiments respectueux, dévoués pour les supérieurs ;
·
Dévouement :
lorsque l’on écrit à une personne avec laquelle on a de liens affectueux.
Exemple : veuillez agréer, MR…, l’expression de mon entier et respectueux
dévouement.
·
Estime :
d’usage commercial et privé mais rarement employé dans l’administration.
Exemple : vous savez, Monsieur… que toute ma confiance vous est acquise
ainsi que mon estime affectueuse.
·
Gratitude :
c’est un terme de remerciement à un correspondant ; exemple :
veuillez agréer, Monsieur l’assurance de ma profonde gratitude ;
·
Hommage :
pour une lettre destinée au chef de l’Etat, à un souverain.
VI.2.2.2.2. REGLES DE PRESENTATION
DE LA CORRESPONDANCE ADMINISTRATIVE
1. Ne dactylographiez que sur la page
et non recto verso ;
2. Utilisez les interlignes
simples ;
3. Mettez l’en-tête que sur la première
page ;
4. Séparez les paragraphes par une
double interligne ;
5. Evitez les ratures et
surcharges ;
6. Le papier devra être propre et
adapté à la correspondance.
VI.2.2.3. TYPOLOGIE DES LETTRES ADMINISTRATIVESD
1. LETTRE D’ACCUSE DE RECEPTION
Généralement, la règle est qu’il n’y
ait pas d’accusé de réception pour une lettre à moins que le correspondant la
demande, ou si la réponse nécessite une enquête à réaliser, soit encore s’il y
a réacheminement d’une réponse mal adressé.
2. LETTRE DE TRANSMISSION
A pour but de faire parvenir un
document ou un dossier à un tiers. On recourt au bordereau de transmission si
la correspondance est importante ou parce que l’on voudrait garder les traces.
3. LETTRES DE REACHEMINEMENT D’UNE CORRESPONDANCE MAL
ADRESSEE
C’est quand on reçoit une correspondance destinée à
une autre personne.
4. LETTRE D’INFORMATION : celle que l’on tient
informer l’autorité ou d’un particulier. Le style est : j’ai l’honneur de
vous rendre compte de ce que… ; ou soit j’ai l’honneur de porter cette
information à votre connaissance….
5. LETTRE DE DEMANDE D’AVIS OU
D’INSTRUCTION :
formule : j’ai l’honneur de vous prier de bien vouloir me faire connaître
la suite à réserver à cette demande.
6. LETTRE D’ATTENTE : je fais des enquêtes sur le sujet
et je ne manquerai pas de vous connaître dès que possible la suite…
7. LETTRE DE PROPOSITION : elle nécessite une prise de
décision d’où il faudrait que l’on rassemble des informations importantes
capables d’éclairer la décision à prendre.
8. LETTRE DE RAPPEL DE
CORRESPONDANCE :
Exemple : je vous serai gré de vouloir bien donner d’urgence la suite
qu’elle comporte … veuillez agréer…
Notons qu’il existe deux catégories
des lettres : lettre administratives personnelles (l’individu écrit à
l’administration) et celle qui consiste à un échange entre les services (lettre
administrative ou de service).
VI.2.2.4. AUTRES DOCUMENTS ADMINISTRATIFS
1. Le procès-verbal : c’est le récit précis d’un
exposé fait par une personne compétente. Il est dressé à la demande d’un chef
compétent, par un agent habile de le faire ; exemple : procès-verbal
de remise et reprise.
Le contenu d’un PV
- Un préambule qui contient l’énoncé
de circonstance de temps, des personnes et d’action ;
- Un développement dans lequel sont
relatés les faits qui font l’objet du PV ;
- Une conclusion indiquant la date, la
signature (à droite pour le chef et à gauche pour le secrétaire.
Pour ce qui est des PV des réunions et des séances,
les éléments suivants sont les importants : la nature, la date, le lieu de
la réunion, l’heure du début et de la fin.
2. Compte rendu : a pour mission
de porter à la connaissance du chef un incident peu important ou grave en
attendant la rédaction d’un rapport détaillé.
Il comporte les étapes suivantes :
- Titre : compte rendu de la
réunion du 25 Mars 2013 du Conseil de l’établissement ;
- Une phrase liminaire rappelant le
lieu, la date, le nom et la qualité de celui qui préside la réunion, les noms
et la qualité des membres présents et absents et excusés.
Exemple : le quinzième jour du mois de novembre
deux mille treize, à 8 heure s’est tenue la réunion du conseil de l’école sous
la président du chef d’établissement.
Etaient présents :………………………………………………………………………
Etaient absents :………………………………………………………………………
3. Les visiteurs des classes (ce point
ayant des liens avec l’inspection, nous avons jugé propice de considérer comme
faisant de la deuxième partie.
Chapitre VII : DOCUMENTS DE LA
GESTION D’UNE ECOLE PAR LE CHEF D’ETABLISSEMENT
I. LA GESTION ADMINISTRATIVE
I.1. Loi cadre n° 86-05 : C’est un document qui contient les
lois règlementant l’enseignement primaire, secondaire, professionnel,
supérieurs, universitaires et recherche scientifique.
I.2. Instructions officielles :
c’est le recueil des instructions officielles ;
I.3. Calendriers officiels : C’est un document qui
détermine le nombre de jours de classe réparti en période, trimestre, semestre
et détermine aussi les jours fériés. C’est le gouvernement qui le
met à la disposition des écoles.
I.4. Règlement intérieur : C’est un document que chaque école
doit élaborer en tenant compte des réalités du milieu.
I.5. Dossier : voir si tous les dossiers existent.
I.6. Acte juridique : Document officiel justifiant
ou autorisant l’existence et le fonctionnement d’une école : Arrêté
d’agrément ou titre de propreté.
I.7. Remise et reprise : c’est un document de
passation de pouvoir entre deux chefs d’établissement ; entrant et
sortant.
I.8. Inventaire : ici on voit l’inventaire du patrimoine de
l’école ; c'est-à-dire tous les biens, équipements, immobiliers,
mobiliers, technique et autres,…
I.9. Note de service : Concerne la communication aux enseignants et
leur prise de connaissance.
I.10. Affichage : Concerne le système et un lien d’affichage.
I.11. Courrier : indique les courriers reçus et expédiés ainsi
que leur classement.
I.12. Rapports administratifs : Classement des rapports de
la rentrée et de fin d’année, trimestriel, semestriel.
I.13. Rapports des réunions : concerne les PV de toutes
les réunions tenues à l’école.
I.14. Assurance scolaire : C’est un document qui
stipule l’assurance des élèves et des enseignants à la SONAS avec les pièces
justificatives des paiements des frais.
I.15. Palmarès : concerne les résultats de toute l’école et
cela doit être transmis à la hiérarchie et aussi parfois échanges avec d’autres
écoles.
I.16. Dossiers médical : est un registre pour les cas
spécifiques des maladies des élèves.
I.17. Inspection administrative : contient les rapports des
inspections administratives.
I.18. Mise en place du personnel : C’est un document élaboré en
faveur des enseignants effectifs ; cela doit être classé et expédiée à la
hiérarchie.
I.19. Dossier individuel du personnel : chaque personnel doit en
avoir et aussi bien classe.
I.20. Attribution du personnel : c’est un système de la décentralisation
du pouvoir faisant que chacun s’occupe de sa tâche.
I.21. Absence du personnel : Toute absence motivée ou non
motivée doit être signifiée dans ce document.
I.22. Registre d’inscription : C’est un document pour tout
élève qui s’inscrit dans une année scolaire dans une école.
I.23. Registre matricule : C’est un document qui
prévoit un numéro d’ordre à tout élève et la date de sortie.
I.24. Dossiers individuels écoliers/élèves : chaque élève doit avoir un
dossier complet et classé au bureau.
I.25. Fichiers : sont des petites boîtes chacune par classe
contenant des fiches de renseignement de chaque élève.
I.26. Liste par classe : Existe dès le premier jour
de la rentrée.
I.27. Registre d’appel : Pour le personnel et par
classe pour les élèves et aussi les moyennes de présences qui doivent être
calculées.
I.28. Conseil de discipline : Document qui contient toutes
les procédures du redressement de la conduite des élèves.
I.29. Retenu, exclusion, absence : C’est un registre pour
chaque cas et signifier le motif.
I.30. PV de délibération : ayant
trait à la délibération et signé par tous les participants.
I.31. Copies des bulletins : sont des bulletins
brouillons qui doivent être bien classés.
I.32. Emission de titre : c’est un registre pour
délibérer les certificats ou diplôme aux lauréats.
I.33. Retrait des pièces : au cas de changement
d’une école à l’autre.
I.34. Prévision budgétaire : document qui concerne
les estimations des recettes et dépenses.
I.35. Perception des contributions : conforme aux
instructions officielles et les différents taux.
I.36. Autres recettes : Document pour d’autres
sources des recettes.
I.37. Versements imposés : voir le livre de caisse
et pièces justificatives.
I.38. Stagiaire : c’est un registre de prestation
des stagiaires : leurs notes d’affectations, leurs cotations, suivie.
I.39. Paiement du personnel : C’est une liste de
paie, montant et signatures des bénéficiaires.
I.40. Rapports comptables : Doivent être élaborés
avec beaucoup plus des soins et pour expédition à la hiérarchie.
I.41. Gestion financière : ceci concerne le niveau
des dépenses.
I.42. Gestion comptable : Document qui concerne
l’uniformité correcte des écritures dans le livre de caisse (sans rature ni
surcharge).
I.43. Autofinancement : Concerne les ressources
qui font entrer les recettes à l’école à part les frais reconnus
officiellement.
I.44. Plan d’opération : planification des
activités d’une manière hebdomadaire, mensuelle ou annuelle.
I.45. Agenda ou journal d’activité : Il est en
même titre pour un Chef d’établissement comme le journal de classe pour un
enseignant.
I.46. Ordre et classement : autorise à
l’inspecteur de voir si les documents sont classés en ordre.
I.47. Esprit de collaboration : concerne la
décentralisation des tâches par le chef d’établissement envers ses
collaborateurs.
I.48. Assiduité du personnel : concerne la
prestation des enseignants et était de service.
I.49. Discipline des écoles : vise l’atmosphère et
l’ambiance générale de travail.
I.50. Port de l’uniforme : à observer pendant le
rassemblement aux activités matinales.
I.51. Relation avec autorités politiques : voir
les correspondances, conflits, contacts.
I.52. Relation avec autorités administratives :
vise le degré de collaboration envers les inspecteurs, coordinateur, sous proved
etc., et le chef d’établissement.
I.53. Relation avec les collègues : concerne la
relation avec les autres collègues chefs d’établissements.
I.54. Relation avec les parents : cela se remarque
à partir des PV des réunions des assemblées générales, les cahiers de
communication,…
I.55. Recueil des visiteurs : les billets des
visites, livres d’or ou avis du visiteur, les billets d’audience, constituent
ce document.
I.56. Ponctualité : des registres des présences et
autres documents.
I.57. Disponibilité : le chef arrive le premier et
quitte le dernier à l’école.
I.58. Responsabilité : elle concerne la
réalisation des différentes activités prévues dans son plan d’activité.
I.59. Imagination constructive : le chef
d’établissement doit avoir l’esprit de créativité ou d’initiative.
I.60. Sens du commandement : vise comment le chef
d’établissement donne les ordres.
II. GESTION DE LA PEDAGOGIE
II.1. Programmes : chaque cours inscrit au
programme doit en avoir.
II.2. Instructions officielles : les différentes
circulaires ministérielles représentées par l’autorité locale.
II.3. Revue inspecteur : sont exploitées si elles
existent.
II.4. Revue inspecteur : (vois p. 3).
II.5. Semaine de la rentrée : consiste à
organiser les réunions de la rentrée avec les enseignants.
II.6. Prévisions des matières : sont élaborées
en, conformité avec le programme.
II.7. Attribution des enseignants : chaque
enseignant avec une portion de responsabilité selon leurs capacités.
II.8. Horaire : élaboré en conformité avec le
programme et en respectant les heures par discipline.
II.9. Listes des manuels : Le répertoire des
manuels utilisés par les élèves et par les enseignants.
II.10. Liste des matériels : en rapport avec ceux
qui existent.
II.11. Sujets devoirs/interrogation : cahier de
question-réponse.
II.12. Copies devoirs/interrogation : Se
conservent pour les recours des élèves et certains parents.
II.13. Questions d’examen : Sont puisées dans le
p.11 ; c’est la banque des questions.
II.14. Copies d’examen : sont conservées pour une
éventuelle réclamation.
II.15. Inspection pédagogique : farde spécifique
pour classer les copies d’inspection pédagogique.
II.16. Activité parascolaire : Plan de jeux
organisés, cultures, théâtres…
II.17. Cellule de base de formation :
construction des unités pédagogiques.
II.18. Réunion pédagogique : classement des PV
des réunions pédagogiques et les thèmes développés.
II.19. Conseils de maître de classe : les maîtres
des mêmes classes et les professeurs de même discipline peuvent se réunir.
II.20. Contrôle des documents : le chef
d’établissement contrôle les documents des élèves, des maîtres, des professeurs
des disciplines.
II.21. Visites des classes : classement des
copies des visites des classes par semaine, par mois, …
II.22. leçon de démonstration : c’est une
commission organisée par les unités pédagogiques.
II.23. Encadrement des sous-qualifiés : le C.E
insiste sur les aspects méthodologiques et pédagogiques.
II.24. Formation continue des qualifiés : les
stages et séminaires de formation sont visés.
II.25. Outils de formations : consistent à
l’exploitation des documents pour une bonne évolution des matières.
II.26. Inspection de formation : Farde pour
classer cette inspection de formation.
II.27. Discipline de travail : est une circulaire
des répartitions des travaux.
II.28. Esprit de collégialité : vise la
collaboration entre les qualifiés et les sous-qualifiés.
II.29. Imagination pédagogique : fabrication des
matériels pour former les écoliers, suggestions des innovations.
II.30. Valeur pédagogique des sanctions
imposées : on voit la valeur des performances des apprenants.
II.31. Objectivité de l’évaluation : les notes
attribuées aux élèves doivent être méritoires. La réussite ou l’échec dépendent
de certains critères.
II.32. Adéquation de l’orientation : Les élèves
sont orientés en fonction de leur performance.
II.33. Rendement interne : concerne les résultats
des efforts communs des enseignants et enseignés.
II.34. Rayonnement externe : la répartition de
l’école, son attrait dans le milieu.
II.35. Développement communautaire : l’action
d’éducation et d’instruction doit contribuer au milieu où est implantée
l’école.
CONCLUSION
S’il y a une
question fondamentale que les responsables d’un système scolaire au niveau
national ou provincial peuvent se poser, c’est celle de la finalité comme
objectif à atteindre dans un système scolaire.
Si les
pouvoirs organisateurs conçoivent l’organisation scolaire en termes de
maximisation et de croissance immédiate, ils se trompent car tout système
scolaire, comme toute entreprise consomme des ressources, d’où il est un des
secteurs les plus couteux de l’administration publique et dont les effets sont
à long et moyen terme, rarement immédiat. Notre système scolaire ne peut être
moins bien géré que n’importe quelle organisation moins utile pour le
développement du pays.
L’éducation
peut être considérée, dans son ensemble, comme un modèle d’interactions de
trois grandes composantes : l’enseignant, l’apprenant et la matière. Le
tout se trouvant dans un environnement. L’inspecteur, cet encadreur, ce
contrôleur et conseiller devra être bien informé de la mission qui l’attend, de
sa responsabilité envers le pays, envers les parents des apprenants, sans
oublier les enseignants dont il est le conseiller attiré. Les exigences de la
complexité de formation et la dimension éducative qui caractérise notre système
scolaire demande un système de gestion saine de nos établissements scolaires et
exige une inspection adéquate et de bon aloi (de bonne réputation).
Education
avant tout, l’inspecteur scolaire doit connaître l’enfant, la vie scolaire, le
travail de l’enseignant, les finalités et objectifs, bref il doit connaître
l’enseignement à fond. Fonctionnaire, représentant de l’Etat et mandaté pour
surveiller l’éducation et l’instruction donnée dans nos écoles et instituts
d’enseignement, l’inspecteur congolais doit bien connaître les rouages de son
administration et les techniques fondamentales de l’inspection scolaire. C’est
pourquoi pour dominer avec assurance les problèmes que posent les enseignants
tout au long de leur carrière, nous demandons que l’inspecteur congolais
possède une solide formation complète, entretenue et développée par une étude
et une lecture assidues, des contacts enrichissements et de multiples activités
culturelles. Tout cela suppose de la part de l’inspecteur des qualités d’homme,
d’éducateur et de chef. En ayant une formation professionnelle poussée qui en
fait un grand spécialiste de questions scolaires, bien comprise dans notre
pays, l’inspection scolaire congolaise pourra devenir un des facteurs de succès
et de progrès de notre système scolaire.
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