PROFESSEUR PALUKU MAPENDANO MANYENZE
BIOGRAPHIE ET VISION
PALUKU MAPENDANO Manyenze est né à
Butembo, le 13 Octobre 1984 dans le Nord – Kivu. Fils d’un cadre de la fonction
publique commis à la magistrature (cours et tribunaux), Justin Mapendano et
d’une enseignante de l’école primaire KAVUGHO BIENDA.
Après les études primaires à l’E.P
Butembo – cité dès 1990 jusqu’en 1996 et secondaires au collège Jésuite
ALFAJIRI à Bukavu depuis 1996 jusqu’en 2002 en section littéraire option
Philo-Latin, étant donné qu’il allait partout en province où la famille posait
ses valises dans le cadre de mutation de service (Butembo, Beni, Bunia, Bukavu,
Mbuji – Mayi, Kananga, Kisantu, Ilebo, Lubumbashi et Kinshasa). Il embrasse d’abord
la Philosophie religieuse au grand
Séminaire
de Murhesa à Bukavu. C’est en 2009 qu’il obtient son Diplôme de licencié agrégé
en lettres et civilisations françaises à l’université de Lubumbashi. En 2012,
il obtient son Diplôme de maitrise en Philosophie et littérature africaine à
l’université de Douala au Cameroun.
Boursier de l’organisation
Internationale de la francophonie (OIF), il présente en 2014 sa thèse de
doctorat à l’université de Montréal au Canada sur l’approche lexico – morpho
sémantique du romain : « Je ne suis pas sorcier de PIE Tshibanda. (Il
est l’unique congolais ayant présenté sa thèse de doctorat sur la psychanalyse
ou la santé de la littérature) Devenu
docteur d’Etat, il a été délégué de la primature (2015-2016) dans les provinces
de l’Ituri, le Nord et Sud – Kivu.
Professeur des universités, écrivain et
collaborateur de l’ex-vice président de la RDC sous la transition 1+4, Arthur
Zahidi Ngoma, professeur MANYENZE se spécialise en Octobre 2017 à l’université
de Paris XII dans l’apprentissage des langues adaptées au standard
International initié par le projet sésam de l’ambassade de France en RDC en
partenariat avec le service SERNAFOR – EPSP à Kinshasa.
Il est non seulement membre
co-fondateur du mouvement parlement national des jeunes où il siège comme
parlementaire mais aussi porte parole national de la jeunesse francophone du
Congo.
Actuellement, il est directeur général
de l’Ised du grand lac : Institut Supérieur d’Enseignement et
Développement du Grand Lac, défenseur du système LMD en Afrique centrale et
expert chargé de présenter les rapports administratifs de la RDC auprès des
traités internationaux.
Pour clore, le professeur PALUKU
MAPENDANO Manyenze prépare également une deuxième thèse qu’il défend en Mai
2023 à l’université Louvain La neuve en Belgique dans le domaine de la
Philosophie du Droit dont l’intitulé de la thèse est : « Au-delà du
Droit, le pardon »
ŒUVRES
- Stylistique, rédaction et correspondance
a
dministrative françaises : dans ce livre l’auteur met à la disposition
des étudiants congolais un outil indispensable à l’apprentissage des notions de
stylistique, rédaction et correspondance administrative françaises
- Littérature
Orale Africaine : Dans ce
livre, il constate que le 19ème Siècle a accordé une grande
importance aux études du folklore : Montaigne a attiré l’attention sur la
valeur esthétique de la poésie populaire, tandis que Paul sébillot a désigné
cette littérature populaire non écrite, pour la première fois, par l’expression
de la littérature orale. C’est là le lointain intérêt de la littérature orale
africaine ; car, en effet cultures orales africaines ont une riche et
abondante littérature orale.
- Expression
orale et écrite en français :
dans ce livre, il constate que le niveau de notre système éducatif a baissé par
rapport aux repères du standard international pour la simple raison que
l’étudiant congolais ne sait pas présenter quelque chose de concret, de
palpable, lire et écrire quelque chose. Si on consulte les notes des cours des
branches et les sous – branches du Français, langue seconde et langue
d’enseignement aussi bien aux niveaux primaire, secondaire et
universitaire ; on se rend compte que les enseignants se bornent plus sur
les approches définitionnelles des concepts, sur l’accord d’un point
grammatical, … or la définition par exemple du nom, du pronom, de l’adjectif,
n’ajoute rien dans le paysage linguistique de l’étudiant. Ce qui était
important c’est de mettre l’étudiant dans les circonstances de manière à distinguer
les types des pronoms dans un texte narratif donné et les intégrer dans son
expression quotidienne. Dans le cas pratique ; initier l’étudiant à
prendre parole en public ; à animer des conférences –débats, à présenter
un C.V au standard international, …
- Développement
du Congo, défis, promesses et faillites :
dans ce livre, l’auteur constate que le leadership responsable et le manque des
décisions courageuses et efficientes sont à la base du sous-développement de la
République Démocratique du Congo. Ainsi, pour relever ces défis, il estime qu’à
travers la bonne gouvernance, l’éducation populaire, les conférences et les
débats, on toucherait toutes les sensibilités sans qu’on s’en rende compte.
VISION DU PROFESSEUR SUR LE CONGO
L’ignorance constitue un danger
permanent pour un peuple. L’éducation prend une place de choix pour un
changement intégral de tout homme. C’est dans cette perspective que le
professeur MAPENDANO Manyenze, issu du clan Baswagha reste convaincu que
l’agriculture demeure le socle du développement et la source de propriété par
excellence. Il s’indigne du fait que le gouvernement ne définit pas une
politique de développement assise sur la production locale de la cité. Ainsi,
il dispose 15 hectare du maїs dans le territoire de tshilenge au Kasaї
oriental. Notre pays ne produit rien sur le marché mondial et pourtant, notre
cacao traverse chaque jour par l’Ouganda via l’extérieur sous couvert des
Ougandais comme s’ils en étaient les producteurs. D’où, il faut définir une
politique d’approvisionnement national pour lutter contre le secteur informel.
Ma
vision est de faire du Congo un pays émergeant à l’horizon 2030 et du Muyira le
vrai serviteur à l’image de Jésus christ. Je rêve également faire de l’ISED du
Grand Lac le sanctuaire de l’intellectualisme et le creuset des idées
novatrices.
INSPECTION DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
UNIVERSITAIRE
Une fonction managériale pour améliorer la qualité
de l’enseignement en RDC
Réflexion du professeur PALUKU MAPENDANO MANYENZE(
ISED/GRAND LAC) à l’attention de S.E ministre de l’ESU
L’enseignement
supérieur et universitaire a été introduit en RDC dans les années cinquante.
Les établissements de cet enseignement avaient pour seul objectif de développer
et de former les cadres qui devraient gérer les affaires du pays.
Au départ, ces établissements ont été réputés pour la qualité de leur enseignement à tel point que, la plupart des dirigeants et intellectuels de haut niveau des pays voisins de la RDC principalement y étaient formés.
Trois décennies plus tard (dans les années 80 et 90), on a vu émerger le secteur privé dans l’enseignement supérieur et universitaire de la RDC, à cause de la vague de libéralisation de l’enseignement et de la crise économique que connait le pays.
Malgré cette émergence, le constant est que la qualité de l’enseignement supérieur et universitaire en RDC est actuellement remis en cause, et taxée de mauvaise ou de faible qualité au regard des contreperformances observées. Celles-ci se traduisent entre autres par les mauvais résultats scolaires et professionnels des étudiants ainsi que des diplômés universitaires.
Plusieurs causes sont évoquées, entre autres :
la faible qualité des diplômés d’Etat qui entrent à l’ESU, la faible part du
budget alloué au secteur éducatif
et surtout la mégestion des institutions universitaires
(amateurisme des responsables
académiques) et le manque de professionnalisme des enseignants (insuffisance de
culture professorale) particulièrement dans le domaine des approches, méthodes
et techniques d’ingénieries pédagogiques et de formation disciplinaire.
Tous ces aspects doivent faire l’objet des études approfondies par les spécialistes reconnus en matière de politique, planification, programmes, didactique, management de l’éducation, … C’est ici où la commission permanente des études a du pain sur la planche.
Les sujets de ces études doivent résulter du contrôle, pour mieux dire de l’inspection académique. L’inspection de l’ESU ne doit se limiter aux seules activités administratives et financières, elle doit entrer de plein pied dans les activités académiques, donc pédagogiques.
Il est souvent constaté que lorsqu’on veut poser cette question d’inspection pédagogique des professeurs et enseignants de l’ESU, les voix se lèvent de partout pour démontrer que les professeurs sont des spécialistes, des experts, sinon des savants, chacun dans son domaine et point n’est besoin de les inspecter. Et si cela est possible, qui peuvent être les super professeurs ou les professeurs plus savants qu’eux qui peuvent être nommés inspecteurs ?
Penser de cette façon, c’est mal poser le problème. En effet, l’université est actuellement connue comme une des grandes entreprises à travers le monde. Pour qu’elle soit efficace et efficiente, elle doit être gérée rationnellement suivant les principes et théories modernes des organisations. Et parmi les principales fonctions de l’administration, il y a le contrôle.
L’inspection est un processus de contrôler l’exécution du plan d’une entreprise, d’un service. Elle est une fonction selon laquelle un chef vérifie et s’assure que l’exécution des taches en cours ou terminées est conforme à ses instructions ainsi qu’aux ordonnances. Par cette tâche, la direction critique et ordonne les critères de rendement, la mesure de celui-ci, l’appréciation des résultats et la correction des écarts. En fait, l’objectif final de tout inspection est la remédiation et non la punition.
Il apparait clairement que le contrôle ou l’inspection est utile et nécessaire à la bonne marche de l’entreprise. Les autorités de l’ESU doivent avoir confiance aux dirigeants et professeurs de l’ESU qui, du reste, ont des qualités énormes. Mais, la confiance n’exclut pas le contrôle, disent les managers.
Il est donc temps de revoir notre façon de gérer les établissements de l’ESU, d’enseigner et apprendre à l’université. Ceci exige le développement de certaines attitudes telles que l’esprit d’écoute et d’ouverture, l’humilité, le souci de se remettre en question et se ressourcer, la réflexivité, etc. Ces attitudes sont nécessaires pour animer avec assurance le nouveau système d’enseignement, LMD, que notre gouvernement, à travers le ministère de l’ESU, vient d’introduire dans notre pays.
Pour ce faire, une révision de la CPE et de l’inspectorat de l’ESU est impérieuse dans leurs structures, leurs missions et leur fonctionnement si l’on veut réellement améliorer la qualité de ce niveau d’enseignement et accéder au développement national ainsi que des critères soient définis pour la nomination des autorités académiques.
Ainsi, la commission permanente des études regorgera un corps d’experts ou consultants des différentes disciplines, constituant ainsi un bureau d’étude et même de formation. Aussi, le corps des inspecteurs aura des inspecteurs administratifs et financiers et des inspecteurs académiques (de recherche y compris).
Aucun pays au monde ne peut réaliser un progrès significatif sans un enseignement supérieur et universitaire performant. De nombreux analystes attribuent l’ascension économique de l’inde aux efforts considérables qu’il a fournis sur plusieurs décennies pour mettre en place un enseignement supérieur et universitaire de très bonne qualité. Voilà un bon exemple à suivre.
Fait à Kinshasa, Le 13 janvier 2023
Professeur PALUKU MAPENDANO MANYENZE
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